Revue de Presse #60 du Capitaine
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Revue de Presse #60 du Capitaine

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Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.

Trafic de bois : l’Etat ferme les yeux sur le pillage des forêts publiques françaises

Image par Car Loss Voniya de Pixabay 

Le site d’investigation Disclose a publié une enquête choc sur le trafic de bois entre la France et la Chine. Dans cet article recoupant des témoignages de plusieurs acteurs de la filière bois, on découvre que les chênes coupés sur notre territoire par l’ONF (Office National des Forêts) font l’objet de transactions illégales entre des scieries françaises et des traders asiatiques qui pillent littéralement nos forêts. Le peu de contrôle administratif sur ce commerce laisse le champs libre à ce trafic illicite, qui concernent des bois sensés être labellisés “Transformations UE” et qui sont en réalité directement envoyés en Chine via des sociétés écrans implantées en Europe. Les marges étant bien plus conséquentes sur la vente de bois en Asie, certaines scieries n’ont pas hésité à devenir hors la loi pour continuer à vendre sur ce marché, très demandeur des essences de bois françaises.

Le ski est-il une horreur écologique ?

Image par Oleksandr Pyrohov de Pixabay 

Comme à son habitude le blog Bonpote livre un article très complet sur les aberrations écologiques de nos activités humaines. Cette fois, le média s’est attaqué à une pratique de saison : les sports d’hiver, autrement dit le ski. En plus de donner des conseils pour diminuer au maximum l’empreinte carbone de ses vacances à la neige, Bonpote dénonce le greenwashing d’un certain nombre de stations de ski qui prétendent vouloir “devenir neutre en carbone” d’ici 2025-2037. Une première erreur de communication, puisqu’il est évidemment impossible pour une activité économique d’être neutre en carbone. Ces stations pourraient en revanche “contribuer à la neutralité carbone“. Le deuxième problème dénoncé par Bonpote, c’est que cette contribution à la neutralité carbone se fait souvent uniquement par de la compensation carbone, et particulièrement par la plantation d’arbres, ce qui ne suffit absolument pas. Il manque en effet la partie la plus importante du dispositif : la réduction de l’empreinte carbone des stations. D’autre part, la venue des touristes (10 millions dont un tiers d’étrangers) se faisant par des modes de transports carbonés pour la plupart, les stations de ski auront bien du mal à valoriser cette “neutralité carbone” qui concrètement ne repose sur rien de solide pour le moment.

BNP Paribas assignée en justice sur son devoir de vigilance : vers un procès climatique historique

Image par succo de Pixabay 

Il s’agit du premier contentieux climatique au monde mettant en cause un acteur de la finance ! Plusieurs ONG – Les Amis de la Terre France, Oxfam France et Notre affaire à tous – ont attaqué en justice la banque BNP Paribas, pour “non-respect de la loi sur le devoir de vigilance”, ce jeudi 23 février. Ces ONG mettent ainsi la pression sur BNP Paribas pour que la banque arrête de soutenir financièrement de nouveaux projets sur les énergies fossiles. Justine Rippoll, responsable de campagne pour Notre affaire à tous, explicite cette démarche : “La loi française sur le devoir de vigilance impose aux multinationales de tous les secteurs une obligation d’agir pour protéger les droits humains et l’environnement, et ce de manière effective. Or, le secteur financier a une responsabilité énorme dans notre capacité collective à respecter ou non l’Accord de Paris”. En plus de l’arrêt des investissements de BNP Paribas sur ces projets carbonés, les ONG demandent également à la banque de mettre en place un plan auprès de ses entreprises clientes afin de les aider à sortir des énergies fossiles.

Il faut planter 1 million d’hectares de forêts de Kelp d’ici 2040 pour préserver cet écosystème fragile

Photo de Mac Gaither sur Unsplash

Grande oubliées des médias, les forêts de Kelp (ou le varech en Français) forment pourtant des écosystèmes marins tout aussi indispensables que les forêts terrestres ou les coraux. Le 19 février dernier, des biologistes marins de l’université de Nouvelle-Galles du Sud en Australie ont tiré la sonnette d’alarme sur leur disparition. Pour eux, il est urgent de planter un million d’hectares de forêt de Kelp, et c’est pour cette raison qu’ils ont lancé l’initiative baptisée le Kelp Forest Challenge (le défi pour les forêts de Kelp). L’objectif est donc de favoriser “la régénération et la restaurations des forêts de Kelp” partout dans le monde. « Les forêts terrestres et les coraux ont bénéficié de campagnes indispensables de protection et de restauration ces dernières années. Les forêts de Kelp sont tout aussi vitales et elles disparaissent rapidement.[…], précise le docteur en océanographie Aaron Eger. La replantation d’un million d’hectares de forêts de Kelp auraient un coût s’élevant à plus de 40 milliards de dollars, mais le jeu en vaudrait la chandelle selon les scientifiques qui évoquent des bénéfices importants tant au niveau économique qu’écologique, avec notamment le retour des poissons pour la pêche, le stockage du carbone ou encore l’attractivité touristique.

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