Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.
Revue de Presse #169 du Capitaine
Ecoutez la Revue de Presse du Capitaine.MaPrimeRénov’ : les dossiers de rénovation monogestes pourront être déposés
Photo de Milivoj Kuhar sur Unsplash.
Bonne nouvelle, en début de semaine le gouvernement a annoncé que le dispositif MaPrimeRénov’ se prolonge cet été pour les monogestes de travaux. Les nouveaux dossiers pourront être déposés afin d’obtenir des subventions pour des travaux d’isolation ou de changement de système de chauffage par exemple. En revanche, les dossiers pour des rénovations énergétiques de grande ampleur sont suspendus entre le 23 juin et mi-septembre. Pour la Fédération française du bâtiment (FFB), qui s’est battue pour le prolongement de ce dispositif, il s’agit d’ « une belle et grande victoire ». Olivier Salleron, président de la FFB, se félicite de cette décision : « L’absence de gel de l’aide aux monogestes redonne de l’espoir à des centaines de milliers d’artisans et entrepreneurs du bâtiment, rassure des centaines de milliers de ménages ». Il faut dire que les monogestes représenteraient entre 30 et 40 % de l’activité des artisans de la FFB.
Qu’est-ce que le paiement pour service environnemental ?
Photo de Naseem Buras sur Unsplash.
Le site theconversation.com décrypte le principe du « paiement pour services environnementaux ou PSE ». Un PSE est « un instrument économique pour l’environnement consistant en la rémunération d’une personne ou d’une organisation qui rend un service environnemental ». Ce dispositif instauré par le gouvernement français est principalement destiné aux agriculteurs qui toucheraient une rémunération en fonction de leurs pratiques vertueuses pour maintenir ou même restaurer les services écosystémiques. On parle de ce dispostif car d’ici le 1er septembre 2026, les États membres de l’Union européenne vont devoir présenter leur plan de restauration de la nature. L’objectif étant de freiner le déclin de la biodiversité et même de la régénérer sur le territoire européen. L’article explique ensuite très bien la différence entre service écosystémique et environnemental, et comment fonctionne ce dispositif qui pourrait inspirer d’autres pays européens.
Consigne du verre : les régions testent ce vieux réflexe écolo
Photo de Andrew Seaman sur Unsplash.
On part dans l’Ouest de la France où depuis le jeudi 12 juin 2025, la consigne de verre est testée dans quatre régions : Bretagne, Normandie, Hauts-de-France et Pays-de-la-Loire. Ce n’est pas une nouveauté mais plutôt le retour d’un dispositif supprimé il y a une petite quarantaine d’années. Ce modèle de consigne s’inscrit dans le principe du réemploi et va donc être testé sur dix-huit mois, dans de nombreux magasins partenaires. Cette expérimentation est pilotée par Citeo, un éco-organisme chargé du recyclage. « Ce dispositif permettra de récupérer évidemment son montant de consigne initial et de rendre l’emballage pour qu’il puisse être collecté, lavé et remis en circulation », a expliqué Valentin Fournel, directeur innovation, écoconception et réemploi chez Citeo, au journal 20 Minutes.
Rennes casse le bitume pour faire réapparaître son fleuve
Photo de Louis Le Pessot sur Unsplash.
On reste en Bretagne pour terminer cette revue de presse avec un reportage de reporterre.net sur un projet urbain de grande ampleur à Rennes. Un chantier sur trois ans va démarrer en octobre 2025 pour démolir un énorme parking en béton qui recouvre une partie de la Vilaine. L’objectif est de végétaliser le centre-ville, de faire revenir la biodiversité et surtout de s’adapter aux températures qui pouraient grimper jusqu’à 44°C en 2050. « C’est l’adaptation de notre centre-ville au changement climatique qui se joue, affirme Marc Hervé, adjoint à l’urbanisme à la ville de Rennes, il est évident qu’on doit, dès aujourd’hui, pouvoir répondre à un droit légitime à la fraîcheur, y compris dans ce quartier très minéral ». La végétalisation concernera 5000 m² de surface et 184 arbres seront plantés. Cette partie du fleuve sera de nouveau accessible au public grâce à des pontons de promenade.