Revue de Presse #171 du Capitaine
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Revue de Presse #171 du Capitaine

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Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.

À Paris, on cuit sous les toits

Image par Boogy64 de Pixabay.

On commence par l’actualité chaude du moment — c’est le cas de le dire — avec ce reportage de reporterre.net sous les toits de Paris en surchauffe. Depuis quelques années, les habitants de ces logements aux derniers étages de vieux immeubles sous les combles suffoquent littéralement à chaque vague de chaleur, comme celle que nous vivons actuellement. Toits en zinc qui absorbent la chaleur, peu d’air qui circule dans la ville : Paris est devenue la capitale européenne la plus meurtrière lors des canicules, d’après la revue The Lancet Planetary Health. On dénombre 400 décès chaque année directement imputables aux températures anormalement élevées. Paris s’est réchauffée de 2,3 °C depuis la Révolution industrielle, selon Météo-France, et les températures risquent encore de monter en flèche d’ici la fin du siècle. La situation devient tout bonnement invivable pour les Parisiens interrogés par reporterre.net, qui se retrouvent dans des étuves qui ne descendent pas en température la nuit. On retient aussi de cet article que « l’écart peut atteindre 6 à 7 °C entre les quartiers les plus minéralisés et les plus végétalisés » de Paris.

Consommation sobre : un défi culturel autant qu’économique

Image par gonghuimin468 de Pixabay.

Le site theconversation.com publie des extraits d’un article rédigé à six mains par Joël Ntsondé (ISTEC), Chloé Steux (École polytechnique) et Franck Aggeri (Mines Paris – PSL), sur la consommation sobre et comment la rendre acceptable et même désirable pour les Français. Le premier levier serait, selon les trois auteurs, d’arrêter d’associer « sobriété » et « privation » : « Pour cela, il faut renforcer la légitimité des pratiques de consommation sobres et agir sur les structures anthropologiques de l’imaginaire, les mythes, récits, symboles et croyances des acteurs. En ce sens, fabricants et distributeurs ont un rôle crucial à jouer, grâce à des offres commerciales détachées des logiques de volumes. Celles-ci peuvent être basées sur la réparabilité, la durabilité, ou encore l’économie de la fonctionnalité. » Toutefois, réécrire le récit ne suffira pas : il faut aussi des « dispositifs de confiance », c’est-à-dire des preuves rassurantes pour les consommateurs — que la réparation est, par exemple, une option solide.

Elle ressemble à la kryptonite de Superman… Et pourrait propulser la révolution énergétique de l’Europe !

Image par Solihin Kentjana de Pixabay.

Sur sciencepost.fr, on lit un article sur la jadarite, trouvée en Serbie il y a déjà plusieurs années, cette roche a un potentiel stratégique très intéressant pour l’Europe. Surnommée la « kryptonite » pour sa ressemblance avec le talon d’Achille de Superman, cette roche, de par sa composition, « pourrait alimenter les batteries de millions de voitures électriques à travers l’Europe ». Elle est en effet riche en lithium, un métal indispensable aux batteries alimentant tous nos appareils électroniques ainsi que les voitures électriques. Elle a aussi un autre intérêt du point de vue du développement des énergies renouvelables, puisqu’elle contient du bore, utilisé pour les panneaux solaires, les matériaux composites d’éoliennes et les verres thermorésistants. D’après les scientifiques, ce gisement serbe pourrait suffire à 90 % des besoins en lithium pour les véhicules électriques européens. Mais la face B, c’est que l’extraction de cette roche puiserait abondamment dans les réserves d’eau de la Serbie et présenterait des risques pour les écosystèmes locaux. C’est pourquoi le gouvernement serbe a stoppé le projet en 2022. Toutefois, il revient sur la table face à la pression sur le lithium au niveau mondial, et des pistes sont explorées pour trouver des méthodes d’extraction respectueuses de l’environnement ; les chercheurs se penchent aussi sur la reproduction de cette roche en laboratoire.

Surtourisme : et si nous arrêtions de tous partir au même endroit ?

Photo de Shlomo Shalev sur Unsplash.

Qui dit dernier jour de l’année scolaire dit premiers départs en vacances dès ce week-end. Si vous n’avez pas encore de destination cet été, on vous invite à lire cet article de linfodurable.fr, qui s’intéresse au surtourisme. 95 % des touristes mondiaux visiteraient moins de 5 % des terres émergées, selon l’Organisation mondiale du tourisme. Autrement dit, les gens partent tous aux mêmes endroits, ce qui a des conséquences directes sur les écosystèmes sur-sollicités. Dans cet article, en partenariat avec l’Ademe, vous trouverez de nombreux conseils pour organiser vos vacances sans faire exploser votre impact environnemental, en choisissant tout d’abord des destinations moins prisées, mais tout aussi intéressantes à visiter.

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