Revue de presse #147 du Capitaine
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Revue de presse #147 du Capitaine

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Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.

Des hivers moins froids à cause du dérèglement climatique

Photo de John Price sur Unsplash.

Nouvel effet visible du dérèglement climatique, une étude sur « Les hivers perdus »  publiée le 17 décembre dernier révèle que les journées où les températures sont sous la barre des 0°C sont de moins en moins nombreuses. Plus précisément, les scientifiques de Climate Central ont observé une diminution des jours très froids de décembre à février dans la moitié des 901 villes étudiées entre 2014 et 2024. En 10 ans, 44 pays (123 pays ont été étudiés en tout) de l’hémisphère Nord ont donc perdu environ une semaine de journées aux températures négatives. Cela signifie donc que le réchauffement du climat est plus rapide en Europe que dans le reste du monde.

Quelles données pour évaluer l’impact d’une entreprise sur la biodiversité ?

Photo de Олександр К sur Unsplash.

Le Think Tank “2030, Investir Demain”, lancé par les médias ID, l’Info Durable et l’AGEFI publie une tribune sur son groupe de travail dédié à l’impact des entreprises sur la biodiversité. Les travaux sur ce sujet sont particulièrement complexes à mener puisque les données des entreprises sont très difficiles à obtenir et qu’il faut prendre en compte toute la chaîne de valeur. Pour évaluer l’empreinte des entreprises sur la biodiversité, le Think Tank relève de nombreuses questions essentielles : “comment évaluer les impacts et dépendances au niveau local ? Comment représenter l’impact sur la biodiversité à l’échelle d’une entreprise ? Comment interpréter cet impact dans le cadre écologique où elle opère (risques hydriques, biomes forestiers, zones protégées) ? Et enfin, comment obtenir les données pertinentes pour cette analyse ?”. L’objectif de ce groupe de travail est de réaliser des analyses pertinentes pour fournir des réponses qui auront une influence sur les décisions des investisseurs, notamment dans la localisation des nouvelles productions.

TikTok pollue plus que la Grèce, selon une étude

Photo Pixabay.

Le cabinet de conseil Greenly a réalisé une étude sur la pollution liée au réseau social TikTok, avec des ordres de grandeur totalement hallucinants. Par exemple, un utilisateur de TikTok émet autant de gaz à effet de serre que s’il parcourait 198 kilomètres avec une voiture essence. Greenly évalue l’empreinte globale de TikTok à plus de 50 millions de tonnes de CO2e en 2023, soit l’équivalent des émisssions annuelles de la Grèce, en sachant qu’il s’agit sans doute d’une sous-estimation. Mais pourquoi TikTok serait plus polluant que les autres réseaux sociaux ? Tout simplement parce que ses utilisateurs y passent plus de temps, 45,5 minutes par jour en moyenne contre seulement 30,6 minutes pour Instagram, et que tout le concept repose sur la massification des vidéos ! L’entreprise ByteDance qui se cache derrière TikTok a annoncé l’année dernière vouloir réduire ses émissions opérationnelles d’au moins 90 % d’ici 2030, affaire à suivre…

« Il faut trouver un équilibre entre un modèle qui va permettre de rémunérer les porteurs de projet, et la nécessité de ne pas survendre l’économie carbone »

Photo de Marcin Jozwiak sur Unsplash.

On termine avec l’interview de Nadia Trainar, responsable programmes climat & carbone au sein du Geres, ONG qui anime notamment la plateforme d’information de nos confrères d’InfoCC, sur la contribution à la neutralité carbone. Une interview donnée à techniques-ingenieur.com où elle reconnaît notamment que ” […]certaines entreprises ne font aucun effort de réduction sincère de leurs émissions, et mettent sur le même plan des projections (futures et toujours incertaines) de tonnes de carbone achetées via des mécanismes de compensation, et leurs émissions directes et indirectes.” et revient notamment sur l’importance aujourd’hui de parler de “contribution” à la neutralité carbone et non plus de “compensation” : “Lorsqu’une entreprise a réalisé des efforts de réduction de ses émissions, même significatifs, il lui reste généralement des émissions résiduelles. Dans ce cas, elle peut contribuer à la neutralité carbone au niveau mondial, sans pour autant prétendre compenser ses propres émissions. D’où la notion de contribution plus que de compensation.” Nadia Trainar se réjouit également que des organisations soient de plus en plus exigeantes sur la qualité des projets de puits de carbone, et n’hésitent pas à payer plus cher leurs crédits carbones si elles ont les garanties de la viabilité du projet. En revanche elle déplore que “certaines organisations, dont quelques grandes multinationales, détournent le marché volontaire du carbone, et en cela le pénalisent grandement, en investissant dans des crédits carbone à bas prix, pour compenser leurs émissions, sans rien changer à leurs pratiques.”

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