Revue de presse #140 du Capitaine
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Revue de presse #140 du Capitaine

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Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.

Les grandes banques toujours accros au charbon, selon un centre de recherche

Photo de Joshua Hoehne sur Unsplash.

Un nouveau rapport dénonce les grandes banques qui continuent de financer des activités ultra émettrices de gaz à effet de serre. C’est le centre Transition Pathway Initiative (TPI) à Londres qui a réalisé cette dernière étude sur 26 établissements bancaires de niveau international. Et les résultats sont loin d’être encourageants : 22 grandes banques sur 26 se disent prêtes à financer de nouveaux projets en lien avec le charbon, et 24 d’entre elles mettraient volontiers de l’argent dans de nouvelles exploitations du pétrole et du gaz. On est donc à des années lumières des engagements pris en théorie par ces mêmes banques pour réduire leurs émissions carbone, d’ailleurs le rapport révèle aussi que “seulement 19% des trajectoires présentées par les banques sur leurs divers secteurs d’activité ont des plans de réduction de leur empreinte carbone d’ici 2035, conformes à ce que le secteur est censé faire pour limiter le réchauffement à 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle.”

Malgré les engagements internationaux, la déforestation est repartie à la hausse en 2023

Photo de Annie Spratt sur Unsplash.

On continue le journal des “mauvaises nouvelles” puisqu’un autre rapport publié mardi 8 octobre, montre que la déforestation s’est accélérée en 2023 ! Un constat désespérant puisque l’année dernière 6,37 millions d’hectares (Mha) de forêts ont disparu contre environ 6 Mha en 2022. Sur ces millions d’hectares, plus de la moitié étaient des forêts primaires. Si l’on voulait réellement freiner la déforestation pour la stopper en 2030, il faudrait être à “seulement” 4,38 Mha de forêts dévastées. Ces déboisements massifs ont pour cause principale l’agrandissement des cultures agricoles ou des sites d’extraction minière, et les pays les plus touchés sont le Brésil, l’Indonésie, la Bolivie et la République démocratique du Congo. 

Les scientifiques doivent-ils se politiser ? Au sommet Science4action la question se pose

Photo de CDC sur Unsplash.

À lire les deux précédentes informations, il paraît évident que la parole des scientifiques sur le climat ne pèse pas très lourd face à la loi du business. Pour célébrer ses 80 ans, l’Institut pour la recherche et le développement (IRD) a organisé le forum Science4action lundi 7 octobre dernier. La parole des scientifiques sur le plan politique a largement été abordée pendant les débats. Nadine Machikou, scientifique camerounaise et vice-présidente de l’Association africaine de science politique, a notamment insisté sur le rôle de la science dans la société : « La science participe aussi à comment les sociétés se conçoivent. Comment s’organisent-elles dans un contexte de dépossession comme celui du réchauffement climatique ou de l’accaparement des ressources ? La science doit être une science de soin. Il faut la repolitiser, elle peut avoir un programme décolonial. » L’influence des scientifiques au niveau du droit et des lois a également été au cœur des questionnements : “Un chercheur doit-il s’engager s’il trouve des lois écocidaires ?” ou “Devrait-il par exemple prendre position contre l’autorisation éventuelle de l’exploitation minière des fonds marins ? “. Si la plupart des scientifiques présents étaient assez favorables à un engagement plus politique de la science, il reste néanmoins des divisions sur ce sujet au sein même de la communauté scientifique.

Impact carbone de l’audiovisuel: un risque de hausse de 30% d’ici 2030

Photo de Ajeet Mestry sur Unsplash.

Une consommation trop importante de la télévision n’est pas que mauvaise pour la vu, elle impacte aussi l’environnement. Selon une étude conjointe du régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom, de celui des télécoms, l’Arcep, et de l’Agence de la transition écologique (Ademe), l’empreinte carbone de nos usages audiovisuels pourrait bondir de 30% d’ici 2030, si nous continuons sur cette lancée. L’étude publiée lundi dernier met l’accent principalement sur la fabrication des téléviseurs et des smartphones qui a le plus lourd impact sur l’environnement. Elle a évalué les conséquences sur la consommation d’énergie, le changement climatique, les émissions de particules fines, etc, de nos usages actuels de la radio, de la télévision, du streaming audio ou des vidéos à la demande et sur plateformes. Il s’avère que dans nos usages, nous regardons la télévision bien plus longtemps au cours d’une journée que tout autre média, et donc elle est la principale cause des émissions carbone de l’audiovisuel, mais aussi de l’utilisation des ressources minérales et métalliques ou encore de la consommation d’énergie.

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