Revue de Presse #82 du Capitaine
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Revue de Presse #82 du Capitaine

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Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.

Tribune | « Pour le climat, rien ne sert d’être percutant si l’on n’est pas exemplaire »

Vincent Maillard, président d’Octopus Energy France. Crédit : Octopus Energy

Dans cette tribune publiée sur Environnement Magazine, Vincent Maillard, président d’Octopus Energy France, affirme que bien que nous possédions les connaissances et les ressources nécessaires à la lutte contre le réchauffement climatique ainsi qu’à la préservation de la biodiversité, la plupart des gouvernements mondiaux hésitent à prendre les mesures adéquates, par crainte de perturber les marchés ou de s’en voir exclus. Selon Vincent Maillard, il y a aussi un gros problème de confiance envers les représentants politiques. Difficile dans ces conditions pour les gouvernements de demander des efforts supplémentaires au nom de l’écologie, sans perdre des points de popularité ou sans déclencher une vague de colère dans les rues. Cette tribune met aussi en avant l’importance de l’exemplarité des élites d’un pays : incarner les valeurs écologiques dans sa vie professionnelle et personnelle est en effet indispensable pour être crédible. Vincent Maillard souligne ce besoin de cohérence entre discours et actions pour susciter l’adhésion : “Pour être audible il faut non seulement être sincère, mais aussi, paraître sincère. Qu’on soit politique, journaliste, universitaire ou chef d’entreprise, comment exiger que notre discours soit pris au sérieux quand il est sans rapport avec nos actes ?”.

Climat : les entreprises notées par la Banque de France selon leurs efforts

Banque de France ©AdobeStock

La Banque de France développe un “indicateur climat” pour évaluer les efforts de transition écologique des entreprises. En complément de sa responsabilité existante dans la cotation financière des grosses entreprises, cette évaluation repose sur trois critères et n’a pas encore d’impact sur l’accès au crédit des entreprises. Si l’expérimentation réussit « ça sera un dispositif extrêmement innovant en Europe. Il n’y a pas d’équivalent aujourd’hui », a récemment assuré le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. Contrairement à la cotation financière qui mesure la capacité à honorer les engagements financiers à court terme, cet indicateur climat évalue la conformité de l’entreprise avec la trajectoire idéale de décarbonation de son secteur. Il prend également en compte l’exposition aux risques physiques et la maturité de la transition climatique et énergétique de l’entreprise. Sans dévoiler de noms, on y apprend que l’expérimentation aurait déjà débuté avec quelques dizaines d’entreprises en 2022, avec l’intention de tester environ 500 entreprises cette année. La Banque de France prévoit d’étendre cet indicateur climatique aux 300 000 entreprises françaises générant plus de 750 000 euros de chiffre d’affaires d’ici 2030.

Les gérants d’actifs très loin du droit chemin de la neutralité carbone, selon une ONG

Image par Wilfried Thünker de Pixabay

En vue d’atteindre l’objectif de neutralité carbone d’ici à 2050 fixé par l’Accord de Paris, les gestionnaires d’actifs financiers sont critiqués pour ne pas en faire suffisamment d’efforts d’après une étude de l’ONG InfluenceMap. Cette dernière a examiné les portefeuilles des 45 plus grands gestionnaires d’actifs mondiaux, incluant BlackRock, Vanguard et Amundi, totalisant 72 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion. L’étude révèle que 95 % de ces portefeuilles ne sont pas alignés avec le scénario de neutralité carbone. À titre d’exemple, la valeur des actions liées aux énergies fossiles dépasse de 2,8 fois celle des investissements verts dans des sociétés de production d’énergie renouvelable. Pour Daan Van Acker, responsable de recherche en matière de finance d’InfluenceMap : « Même s’ils ont de belles paroles, la plupart des gestionnaires d’actifs ne passent pas à l’action lorsqu’il s’agit d’utiliser leur influence pour susciter de réels changements » que ce soit dans les entreprises et dans les politiques.

Le think tank agroalimentaire veut « changer de braquet » face à l’urgence climatique

Image par Leopictures de Pixabay

En collaboration avec Les Echos, le think tank agroalimentaire a publié 21 propositions basées sur cinq chantiers à savoir : « produire plus avec moins de terres, moins d’intrants, moins d’eau, et moins d’émissions de GES. », pour transformer le système agricole et agroalimentaire vers une approche plus vertueuse. Le groupe de réflexion souligne l’importance de valoriser les pratiques agricoles durables et de faire des sols le socle de la transition agricole. D’après eux, les sols sont aussi des puits de carbone qui doivent être protégés, et cette protection doit être encouragée par l’agroécologie grâce à des incitations directes. Cette revalorisation passerait par le soutien d’un « marché du carbone de proximité » et donc par une meilleure reconnaissance et rémunération de l’amélioration des pratiques agricoles.

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