Revue de Presse #70 du Capitaine
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Revue de Presse #70 du Capitaine

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Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.

Coup de chaud à la surface des océans, « bombe à retardement » du réchauffement climatique

Photo de Michael Lammli sur Unsplash

Les mers et les océans sont en surchauffe ! En avril, la température moyenne à la surface océans (si on met de côté les eaux polaires) était de 21,1°, d’après les mesures de l’observatoire NOAA basé aux Etats-Unis. Un record annuel jamais atteint, le précédent record datait de 2016 et s’élevait déjà à 21°. Le phénomène n’est pas ponctuel, cela fait déjà 6 semaines que ces températures restent au-dessus des normales de saison. Les eaux se réchauffent toujours à cause de l’activité humaine, et malheureusement les conséquences sur le dérèglement du climat sont déjà visibles : « Il n’est pas surprenant que les océans se réchauffent, on l’observe d’année en année à un rythme absolument faramineux », a déclaré l’un des auteurs du GIEC à l’AFP, car « l’océan, tel une éponge, absorbe plus de 90% de l’augmentation de chaleur causée par les activités humaines ». Outre les effets immédiats sur la faune et la flore marine, on sait que les eaux océaniques permettent d’absorber le CO2 et plus elles se réchauffent plus cela forme une sorte de barrière aux échanges de gaz. Sans compter que le phénomène climatique naturel El Niño, qui s’accompagne d’une hausse des températures, est en train de s’installer durablement et va venir s’ajouter au réchauffement provoqué par l’activité humaine. Cet été 2023 risque ainsi d’être encore plus sec que la période estivale 2022.

La transition écologique des entreprises passe par les RH et leur adaptation

Image par CUsai de Pixabay

Le service Ressource Humaine, pivot de la transition écologique des entreprises ? C’est ce qui ressort de l’ enquête dirigée par l’Association nationale des DRH (ANDRH) en 2019. Elle démontre qu’en l’absence de département dédié à la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) et au développement durable, les actions relatives à la transformation écologique sont très souvent confiées à la direction des ressources humaines. Problème : les DRH ne sont pas toujours informés sur les enjeux de la RSE. L’enquête de l’ANDRH révèle que “seulement 16 % des DRH sont sensibilisés à la RSE ou aux enjeux climatiques lors de leur formation initiale”. Il y aurait donc un levier important à actionner en formant davantage les professionnels des ressources humaines, afin de les aider à mener une véritable stratégie de réduction de l’empreinte carbone de leur entreprise.

L’environnement au cœur de la 122e édition du concours Lépine

Image par Danny Springgay de Pixabay

Le célèbre concours des inventeurs se met au vert pour sa 122e édition. Cette année le concours Lépine, qui a lieu à la Foire de Paris jusqu’au 8 mai, compte de nombreuses inventions destinées à solutionner des problématiques liées au dérèglement du climat et à la protection de l’environnement. L’article sur l’infodurable.fr détaille plusieurs inventions avec une utilité écologique, du colis réutilisable à la barrière anti-inondation, jusqu’aux briques en matériaux recyclés…Les inventions qui n’ont pas un intérêt purement écologique ont aussi intégré, pour la plupart, “un geste écologique” indique Barbara Dorey, membre de l’organisation du concours Lépine. Le plus souvent il s’agit d’une attention particulière portée à la durabilité des matériaux utilisés.

Le nombre de haies dégringole en France, et c’est un mauvais choix face au changement climatique

Image par Holger Schué de Pixabay

Après la Seconde Guerre Mondiale, le regroupement des terrains agricoles pour en améliorer la productivité a causé l’élimination massive des haies qui séparaient les cultures. 70 % des haies ont été détruites depuis 1950 en France, soit 1,4 million de kilomètres de végétation. Et le phénomène se poursuit encore aujourd’hui, puisqu’un rapport du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) montre que depuis 2017, en moyenne 23 500 km de haies par an disparaissent du territoire français. C’est deux fois plus qu’il y a 10 ans, alors que l’utilité des haies est désormais bien connue. En retenant l’eau elles permettent notamment de limiter les risques de crues mais aussi de sécheresse, elles régulent les températures extrêmes, elles favorisent la biodiversité et elles représentent surtout un formidable opportunité de stocker du CO2. Les agriculteurs ont de plus en plus conscience de l’intérêt des haies, mais si elles protègent les cultures des aléas du climat, elles prennent aussi de la place dans les champs. Pour retirer les bénéfices d’une haie il faut attendre environ 10 ans. C’est pour cette raison que le gouvernement a lancé le programme « Plantons des haies » en 2021 avec une enveloppe de 50 millions d’euros pour aider les agriculteurs à planter 7000 km de haies entre 2021 et 2022. Pas de quoi changer la donne au regard des 23000 km de haies arrachées chaque année. Dans son rapport, le CGAAER préconise avec bon sens de commencer par stopper l’arrachage des haies avant de penser à en replanter.

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