Revue de Presse #59 du Capitaine
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Revue de Presse #59 du Capitaine

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Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.

Climat : une minorité d’entreprises européennes a (réellement) engagé sa transition

Seulement 5 % des entreprises européennes ont pris des mesures concrètes de transition. © wostemme – Pixabay

« Moins de 5 % des entreprises européennes affichent des objectifs et un plan de transition compatibles avec une trajectoire +1,5 °C » c’est ce qu’affirme le nouveau rapport de l’ONG Carbone Disclosure Project (CDP). Les entreprises européennes feraient donc de grandes annonces sans pour autant fournir de réels efforts. En France, seul 2% des entreprises concernées (sur les 1500 entreprises européennes sur lesquelles porte l’étude) auraient pris des mesures concrètes s’alignant sur l’Accord de Paris. D’autre part, 40% des sociétés françaises seraient encore “en développement” sur ces sujets-là. Concrètement, elles n’auraient instauré que des politiques de transition plus souples alignées non pas sur l’objectif de maintient de +1,5°C d’ici à 2100 mais plutôt +2 °C. Au vu de la perspective de changements réglementaires (avec notamment la directive CSRD), l’ONG conclue que les mentalités tendent à changer et les actions à émerger. Cependant, le rapport l’affirme : « les entreprises ont encore un long chemin à parcourir sur le développement et la publication des plans de transition climatique crédibles ».

Carrefour, Amazon, H&M : qui sont les mauvais élèves de la neutralité carbone ?

La moitié des entreprises évaluées dont Apple, DHL, Google et Microsoft font déjà des déclarations de neutralité carbone, mais ces déclarations ne couvrent que 3% des émissions de ces entreprises. ©Verne Ho – Unsplash

Cette fois-ci, Capitaine carbone s’est penché sur un autre rapport sorti cette semaine : le Corporate Climate Responsibility Monitor. Publiée par l’ONG Carbon Market Watch (on vous en avait déjà parlé juste ici) et le think tank allemand NewClimate Institute, cette nouvelle étude déplore (encore une fois) le manque d’ambition des plus grandes entreprises dans la lutte contre le dérèglement climatique. L’étude porte sur les 24 plus grandes multinationales ayant annoncé vouloir atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Pourtant, aucune d’elles ne se seraient alignées sur les ambitions de l’Accord de Paris limitant à +1,5°C le réchauffement planétaire d’ici à 2100. Elles n’auraient d’ailleurs même pas fourni la moitié des efforts pour atteindre le premier objectif de 2030. Pour appel, ces entreprises représentent 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) soit 2 212 000 000 tonnes d’éqCO2. À noter aussi qu’aujourd’hui, leurs engagements et actions menées dans le cadre de leur contribution à la neutralité carbone entraîneraient une réduction de 36% des émissions de GES d’ici à 2050 et non 90 à 95% initialement prévu.

Le Parlement européen vote la fin des voitures thermiques en 2035

© Artsy BEE – Pixabay

Mardi dernier, le Parlement européen à adopté le texte visant à interdire la vente de véhicules neufs à moteur thermique à partir de 2035. Cet accord jugé nécessaire par la Commission européenne fait partie des projets de loi du paquet fit for 55 et confirme la position avant-gardiste de l’Europe dans la lutte contre le réchauffement climatique. Pour la présidente de la commission des Transports, Karima Delli cet accord est “historique” et réconcilie “l’automobile et le climat, deux frères ennemis”. Adopté à 340 voix pour, 279 voix contre, et 21 abstentions, les opposants de cette mesure remettent en cause son efficacité et surtout son impact sur les emplois dans le secteur : “L’industrie automobile génère 12,5 millions d’emplois en Europe. Nous ne pouvons pas nous permettre de jouer aux apprentis-sorciers avec cette filière”, déclare Nathalie Colin-Oesterlé membre du parti populaire européen (droite) opposée au texte. À noter également, que ce texte n’entrera en vigueur que lorsque le Conseil de l’Europe (représentant les États membres) l’aura formellement approuvé.

Le Bright Festival fait appel à une start-up pour compenser son empreinte carbone

Trois quartiers seront illuminés lors du festival des lumières bruxellois: le quartier Royal, le quartier Européen et le quartier Lehon. © ktphotography – Pixabay

Depuis hier, le Bright Festival illumine les façades des bâtiments de la capitale Belge et rend hommage à l’art nouveau. Soucieux de l’empreinte carbone de l’évènement (la précédente édition avait rejeté plus de 150 tonnes d’eqCO2), les organisateurs ont pris la décision de compenser les émissions de gaz à effet de serre rejetées. Pour cela, le Bright Festival a fait appel à Tapio, une PME bruxelloise lui permettant de participer au financement de deux projets de compensation carbone. L’un est relatif à la construction d’un barrage hydroélectrique au Laos, l’autre participe à la protection des forêts au Zimbabwe. À 18,36€ la tonne d’équivalent CO2, les organisateurs auront déboursé environ 2.800 euros pour les deux projets.

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