Revue de Presse #181 du Capitaine

Image par Wolfgang Claussen de Pixabay.

Scandale mais coup de pub quand même. La marque Shein, représentante en chef de l’ultra fast fashion, fait encore parler d’elle avec l’annonce de l’ouverture de ses premiers corners pérennes dans de grands magasins de renom : le BHV Marais et cinq Galeries Lafayette gérées en franchise par la SGM. De nombreuses voix se sont élevées contre l’arrivée de Shein dans ces boutiques, symboles du chic à la française ; des marques ont prévu d’en partir pour ne pas être associées au mastodonte de l’ultra fast fashion. Même les Galeries Lafayette ont dénoncé ce choix de la part de la SGM : « Les Galeries Lafayette tiennent à exprimer leur profond désaccord avec cette décision de la SGM au regard du positionnement et des pratiques de cette marque d’ultra fast fashion qui est en contradiction avec leur offre et leurs valeurs. » Une pétition citoyenne a aussi recueilli pour l’instant plus de 70 000 signatures. Pour rappel : Shein est la marque de prêt-à-porter la plus polluante du secteur, devant H&M et Zara, et surtout son empreinte carbone est exponentielle, puisqu’elle a multiplié par deux ses émissions de gaz à effet de serre entre 2021 et 2023. Rappelons aussi que ces vêtements sont littéralement en plastique, puisqu’il ne s’agit que de polyester, et que des microparticules s’échappent dans les machines à laver pour ensuite polluer les mers et se retrouver finalement dans nos assiettes. N’oublions pas non plus les conditions sociales déplorables dans lesquelles sont fabriqués ces t-shirts à 1 euro.

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Image par Pexels de Pixabay.

Justement, la protection de l’environnement doit absolument être liée aux enjeux sociaux et sociétaux. Comment faire baisser les émissions de GES des transports routiers sans accentuer une précarité liée aux transports ? C’est la question que pose cet article publié par theconversation.com.
“À l’échelle de l’UE, de nouvelles recherches révèlent qu’entre 20 % et 28 % des habitants des pays membres sont des précaires en transport. De même, en 2022, il y avait près de 10 % de citoyens en précarité énergétique”, rappelle l’article. C’est donc pour éviter de faire peser le poids de la transition écologique sur les personnes les plus précaires qu’au niveau européen l’ETS2 ou SEQE-UE 2 (un dispositif avec des outils réglementaires visant à atteindre des objectifs de réduction des gaz à effet de serre (GES)) est complété par la création d’un Fonds social pour le climat, doté de plus de 86 milliards d’euros pour lutter contre la précarité en transport et la précarité énergétique des ménages dans les pays de l’UE, à partir de 2026.

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Photo de Dileesh Kumar sur Unsplash.

Partons maintenant en Martinique et en Guadeloupe, où un phénomène inquiète les scientifiques. Les mangroves sur ces deux îles des Antilles changent de couleur et prennent une teinte rosée, au lieu du vert habituel. D’après l’Ifremer et l’Université des Antilles, qui ont publié une étude sur ce phénomène : “cette coloration serait liée à la présence de sargasses et à une forte salinité des eaux, conditions favorisant la prolifération de micro-organismes.” Il s’agirait d’un indice visible du déséquilibre environnemental qui se joue en ce moment.

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Photo de Daniel Quiceno M sur Unsplash.

On fait un bond dans le futur de l’élevage bovin avec cette chronique de France Inter sur une ferme expérimentale de l’INRAE dans l’Orne, qui mène des études sur les émissions de méthane de 150 vaches laitières, et surtout effectue des tests génétiques avec des croisements pour créer de nouvelles races de vaches plus petites et moins émettrices de méthane.
“En France, on aime bien les vaches de grand format, mais plus on est de grand format, plus on a des besoins d’entretien qui sont importants”, explique Frédéric Launay, directeur de cette ferme expérimentale. Cette recherche scientifique serait une piste pour arriver à baisser de 30 % les émissions de méthane d’ici 2030.

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