Ces TPE et PME françaises qui contribuent à la neutralité carbone
Compensation des émissions

Ces TPE et PME françaises qui contribuent à la neutralité carbone

10 min. de lecture

L’engagement des entreprises françaises est primordial pour atteindre la neutralité carbone mondiale en 2050. À l’instar des pouvoirs publics et des consommateurs, les entreprises sont en première ligne pour lutter contre le réchauffement climatique. C’est dans cette dynamique que de nombreuses TPE et PME décident de mettre en place une politique de réduction voire de compensation de leurs émissions de gaz à effet de serre. À travers le collectif « Climate Act », Capitaine Carbone est allé à la rencontre de ces entrepreneurs français qui contribuent, à leurs manières, à la neutralité carbone.

Qu’est-ce que le Climate Act ?

© ClimateAct

Basé sur une volonté d’agir forte, le Climate Act est un collectif de 324 entreprises engagées dans une politique de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES).1 Son objectif ? Montrer qu’ensemble, les entreprises peuvent contribuer avec force à la lutte contre le dérèglement climatique. Concrètement, chaque signataire s’engage à :

  • Mesurer son empreinte carbone au travers d’un bilan carbone complet (comprenant les scopes 1, 2 et 3),
  • Publier ouvertement les résultats du bilan carbone en question,
  • Entamer des démarches de réduction de ces émissions en employant les leviers de réduction et parfois même de compensation carbone. 

Initié par la start-up Shine, ce collectif d’entreprises françaises entend faire bouger les lignes en abaissant le seuil réglementaire aux petites entreprises comme le stipulait Nicolas Reboud, PDG de Shine dans une tribune lors du lancement de l’initiative en avril 2021. 

Nous jugeons le seuil réglementaire trop élevé et son envergure trop restreinte. Nous pensons qu’il est de notre responsabilité de prendre les devants pour nous placer dans l’action dès aujourd’hui.
Nicolas Reboud, PDG de Shine – La Tribune

Même si la réglementation BEGES actuelle va évoluer dans les prochains mois et obligera les grandes entreprises de plus de 500 salariés à réaliser non plus un bilan carbone simplifié (scope 1 et 2) mais bien un complet (scope 1,2 et 3), cette dernière n’impose encore aucune action aux TPE/PME et start-up privilégiant par la même occasion l’hypercroissance en dépit de la cause environnementale. À noter cependant, que dans le cadre du plan de relance, la loi de finances pour 2021 (art. 244) du gouvernement français impose aux entreprises de plus de 50 salariés de réaliser un bilan carbone simplifié d’ici décembre 2022.2

Mesurer ses émissions : la première étape d’une démarche de contribution à la neutralité carbone

Conformément au manifeste du collectif, chaque entreprise se doit de mesurer son empreinte carbone, de partager publiquement les résultats et d’adopter une démarche de réduction en conséquence. Cependant, sur les 324 membres, seuls 154 bilans carbone sont disponibles sur la plateforme Passerelle. Selon les précisions de Nicolas Reboud, cette différence est due au fait qu’un grand nombre d’entreprises ont rejoint le collectif depuis 2021. De plus, certaines entreprises signataires ont publié leur bilan sur leur propre site et non pas sur la plateforme dédiée à cet effet. Toujours est-il que le manifeste du collectif précise bien que cette pratique est « indispensable » à toute politique de lutte crédible contre le réchauffement climatique.

Capitaine Carbone est donc allé à la rencontre de cinq TPE/PME et start-up françaises qui se sont engagées sur la voie de la contribution à la neutralité carbone :

  • Antoine Msika, responsable de la transition écologique chez Shine, gestionnaire de compte bancaire pour les professionnels (entreprises et indépendants),
  • Camille Gante Alborghetti, responsable marketing et co-fondatrice d’Ethicdrinks, créateur de vin éthique,
  • Marion Phillips, responsable développement durable chez Evaneos, prestataire de voyages uniques et responsables,
  • Victor Barnouin, brand manager chez Spareka, plateforme d’aide à l’autoréparation et vente de pièces détachées,
  • Audren Letellier, responsable RSE et RNE chez Rzilient, gestionnaire de flotte informatique pour les entreprises.

Conformément au triptyque « Mesurer », « Réduire » et « Compenser » nous avons commencé par interroger ces entreprises sur les moyens et méthodes de mesure qu’elles ont mis en œuvre pour calculer leur empreinte carbone : 

« Chez Evaneos, la mesure de notre empreinte carbone s’est faite progressivement. En 2018, nous avons personnellement mesuré nos émissions directes à savoir les émissions liées aux déplacements professionnels de nos salariés (scope 1). L’année d’après, en 2019, nous avons fait appel à Web Neutral Project pour mesurer nos émissions indirectes liées à l’énergie. Ces émissions comprennent la consommation d’électricité utilisée par nos appareils numériques tels que nos ordinateurs et nos serveurs, mais également l’électricité utilisée par nos clients lorsqu’ils se rendaient sur notre site internet. Depuis janvier 2021, South Pole nous aide à déterminer une partie de notre impact carbone de scope 3, à savoir l’empreinte carbone à destination d’un voyage Evaneos. En parallèle, nous nous efforçons d’établir le bilan carbone le plus exhaustif possible ce qui nous permettra de gagner en transparence et d’aller plus loin dans la démarche de mesurabilité. » Marion Phillips, Evaneos

« Pour mesurer la part d’éqCO2 que Shine rejette, nous avons utilisé la plateforme française de gestion de l’empreinte carbone Sweep. Pratique et adaptable l’outil que propose Sweep nous a permis de mesurer en interne, nos postes d’émissions directs (scope 1) et indirects (scope 2 et 3). » Antoine Msika, Shine

« Spareka s’est engagé en 2021 à réaliser un bilan carbone complet. Pour cela, nous avons fait appel à Greenly, un calculateur d’émission automatisé. Concernant notre méthodologie de calcul, nous avons utilisé le protocole de mesure d’émissions de l’ADEME à savoir la méthodologie évolutive et complète : Bilan Carbone. » Victor Barnouin, Spareka

Bien que ces entreprises aient toutes mesuré leurs émissions avec des outils divers et variés, dans le fond, la méthode de calcul utilisée reste identique. Le bilan carbone est complet, c’est-à-dire qu’il comprend les 3 scopes et la méthodologie de calcul est reconnue, vérifiée et certifiée.

Il est également possible de déceler une particularité dans chacun des bilans carbone effectué. Contrairement aux grandes entreprises, la part d’émissions de GES liée aux scopes 1 et 2 reste très minoritaire vis-à-vis des émissions du scope 3. Minoritaire au point de venir complètement altérer la vision de l’empreinte carbone de l’entreprise si ce dernier scope se voyait retiré : 

« Cumulés, nos scopes 1 et 2 représentent pas loin de 2% du total de nos émissions de GES. Nous n’aurions donc aucun intérêt à nous limiter au bilan carbone simplifié. » Antoine Msika, Shine 

« Nous sommes une boîte de la tech, nos émissions directes et indirectes du scope 1 et 2 représentent donc une très faible part de nos émissions de GES » Audren Letellier, Rzilient

« Sur les 5300 tonnes d’équivalent CO2 émises, plus de 5000 rentrent dans le scope 3. On remarque donc bien que 95% de nos émissions appartiennent à l’ensemble de toutes les émissions indirectes induites en amont de notre activité (scope 3). » Victor Barnouin, Spareka 

Réduire ses émissions : les leviers actionnés par les TPE/PME françaises pour contribuer à la neutralité carbone

Réduire son impact sur l’environnement en réduisant les émissions de GES est une des 3 conditions pour intégrer le collectif Climate Act. En fonction du secteur d’activité et de la taille de l’entreprise, la démarche de réduction peut s’avérer différente. Parfois-même, l’activité de l’entreprise est tellement vertueuse que cette dernière n’a même pas besoin de réduire ses émissions. C’est le cas de Spareka :

« Ce qui est intéressant avec notre business modèle, c’est que plus nous vendons des pièces détachées, plus on permet aux particuliers d’éviter d’émettre des GES. En parallèle de l’établissement de notre bilan carbone annuel, nous avons essayé de mesurer les émissions évitées par la vente de pièces détachées. EcoAct a donc construit pour nous une méthodologie solide qui nous permet d’analyser le cycle de vie des appareils réparés. » Victor Barnouin, Spareka

En fournissant aux particuliers la possibilité de réparer leurs équipements électroménagers, leurs appareils pour le jardin ou la piscine, Spareka contribue à éviter plus de 17 000 tonnes d’équivalent CO2 par an. Le bilan positif d’émissions de GES n’empêche pour autant pas l’entreprise montreuilloise de réduire ses émissions : 

« Même si on sait que notre activité permet d’éviter des milliers de tonnes d’équivalent CO2, nos efforts ne s’arrêtent pas là. Nous menons des actions de réduction sur les posts d’émissions les plus conséquents à savoir la fabrication des pièces et le transport. Par exemple, on travaille avec nos transporteurs comme Mondial Relay et Colissimo pour trouver, avec eux, des moyens de réduire nos émissions. Concernant les émissions de GES liées à la fabrication des pièces détachées, nous avons mis en place une politique de vente plus diversifiée. On ne vend plus uniquement des pièces détachées neuves, on en vend également d’occasion. Le « coût » carbone lié à la pièce devient donc plus vertueux. Du point de vue des scopes 1 et 2, des actions de réduction sont également menées au sein de Spareka. Pour limiter les émissions de GES dues aux déplacements des techniciens chez les clients, on a mis en place une politique d’accompagnement graduelle. Lorsqu’un appareil est défectueux, le technicien par visioconférence va analyser la situation et ne se déplacera qu’en cas de besoin. Il faut bien avoir à l’esprit que dans 50% des cas, l’appareil peut être réparé sans pièce de rechange. Cette pratique maximise donc le temps du technicien tout en minimisant les coûts environnementaux liés à son déplacement. » Victor Barnouin, Spareka

À l’instar de Spareka, d’autres TPE/PME françaises réduisent leurs émissions de GES à l’intérieur de leur chaîne de valeur :

« Après nous avoir aidés à réaliser notre bilan carbone, Sami, notre outil de gestion d’émissions, nous accompagne dans l’implémentation d’un plan d’action complet dans le but de réduire nos émissions, et ce, de la façon la plus efficace qui soit. Composé d’actions à long, moyen et court terme, ce plan nous permet de réduire nos émissions au niveau des postes de rejet de GES les plus importants. Dans une trajectoire bas-carbone, ces actions se matérialisent par exemple par une politique d’achat responsable. Chez Rzilient, nos équipements numériques (téléphones, ordinateurs portables, tablettes, etc.) proviennent de la filière du reconditionné. Lorsqu’il est impossible de se fournir en reconditionné, que ce soit pour des raisons de performance ou des raisons techniques, on essaye, tant que faire se peut, de se procurer des équipements éco-conçus et facilement réparables de type fairphone. En parallèle, on mène aujourd’hui des actions de réduction sur notre chaîne de valeur, à savoir sur le post d’émission de GES le plus important. Par exemple, nous sélectionnons aujourd’hui des transporteurs engagés dans une politique bas-carbone. Puisque notre cœur de métier est d’apporter à nos clients l’outil de gestion de flotte numérique par excellence, il nous fallait penser au devenir des appareils numériques considérés comme vétuste. C’est pourquoi nous recherchons des partenaires permettant de revaloriser les appareils en fin de vie. » Audren Letellier, Rzilient

« En tant que créateur de vin éthique, nous nous devions de réduire au maximum nos émissions de GES, indicateur de l’impact de notre activité sur la planète. Pour ce faire, on a commencé par décortiquer toute notre chaîne de valeur, étape par étape. L’idée est de mettre en place sur chaque échelon, un cahier des charges qui soit le moins impactant possible. De manière concrète, on a supprimé la capsule, on utilise des bouteilles allégées, ainsi que des étiquettes en papier recyclé de façon à disposer d’un emballage qui soit le plus neutre en carbone possible. Au niveau des transports, on livre nos produits dans des camions roulant au bioéthanol. On essaye également de livrer le plus possible en train. Depuis quelques mois, Ethicdrinks est engagé avec l’entreprise bretonne TOWT sur le développement d’un voilier-cargo pour l’export de nos marchandises. Enfin, en termes de conditionnement, nous avons fait le choix d’une politique 0 plastique. Ainsi, nous ne vendons pas de cubis, mais plutôt des canettes. Un conditionnement 100% recyclable donc plus éthique pour la planète. » Camille Gante Alborghetti, Ethicdrinks

Comment compenser les émissions incompressibles ?

Malgré les différentes politiques de réduction mises en place, des émissions carbone incompressibles subsisteront toujours. Dans ce cas, l’unique façon de contrebalancer ces effets consiste à actionner le levier de la compensation carbone volontaire

C’est le choix qu’a fait Ethicdrinks :

« Après avoir calculé puis réduit nos émissions de GES, nous les compensons en investissant dans un projet de reforestation mesurable, vérifiable, permanent et additionnel à Saint-Émilion en Gironde. Labellisé Label bas-carbone, nous plantons en partenariat avec le CNPF, des robiniers sur 2 hectares ce qui, à terme, permettra d’absorber 300 tonnes d’éqCO2 sur les 30 prochaines années. Ce projet faisait sens pour nous puisque le bois ainsi planté sera exploité pour la production de piquets pour les vignes. » Camille Gante Alborghetti, Ethicdrinks

Compenser à travers un projet de séquestration sensé, en lien avec la chaîne de valeur de l’entreprise se trouve être une pratique récurrente chez les TPE/PME et start-up interrogées :

« Chez Evaneos, nous recherchon des projets de compensation carbone qui ont du sens. Il faut également qu’ils soient durables. L’idée n’est pas d’aller planter des arbres dans une forêt lointaine pour qu’ils périssent dans 2 ans. On a donc essayé de trouver des projets présents dans des destinations de voyage que nous proposons à savoir des destinations qui nous importent. Cette volonté nous a donc amenés à financer une grande diversité de projets dans le monde entier, comme par exemple, le financement d’un projet d’énergies renouvelables en Inde ainsi qu’au Brésil, un projet de biomasse en Thaïlande, ou encore de biogaz au Kenya. On porte également une attention particulière à la certification de nos projets. Ces derniers sont tous labellisés par GoldStandard ou Verra au travers de la certification VCS. » Marion Phillips, Evaneos

D’un point de vue sémantique, lors de nos échanges, nous avons pu constater que certaines entreprises refusent d’employer le terme de « compensation carbone » de peur de se voir associer à des polémiques de greenwashing. Elles privilégient l’utilisation de l’expression « contribution à la neutralité carbone » qui induit une démarche globale (Mesurer, Réduire, Compenser) sérieuse axée sur les leviers de réduction.

Mesurer, réduire, compenser…et sensibiliser

Au-delà de leur propre démarche de contribution à la neutralité carbone, la sensibilisation de leur écosystème face aux enjeux environnementaux et climatiques actuels est devenue, pour ces entreprises engagées, une réelle mission à accomplir. Pour ce faire, ces TPE/PME et startup n’hésitent pas à investir leur temps et leur argent pour faire rayonner cet engagement en dehors des frontières de leur structure. L’objectif visé consiste à ce que chaque partie prenante (clients, fournisseurs, etc) se sente concernée pour qu’à son tour, elle puisse agir : 

« Au-delà de démocratiser l’action de réparer chez les consommateurs, on s’engage avec l’ADEME sur le projet « Génération Réparation » qui a pour but de sensibiliser les collégiens, dans des cours de technologie, à la réparation d’objets du quotidien comme des manettes de jeux vidéo. Dans ce projet, nous nous efforçons de fournir toutes les ressources nécessaires pour les élèves, mais également pour les professeurs. Le but est d’éduquer les générations futures aux enjeux de la réparation. » Victor Barnouin, Spareka

« Chez Shine, nous essayons de sensibiliser nos collaborateurs sur les enjeux environnementaux. En prenant par exemple le pôle marketing, c’était une volonté de notre part de tourner notre prochain clip de pub à porté de train, assez proche de notre lieu d’activité. Nous essayons également de sensibiliser nos prestataires sur les questions environnementales. Il faut savoir que la moitié de notre bilan carbone est liée à notre prestataire bancaire. Afin d’avoir une vision plus précise de notre principal secteur d’émissions et donc de notre impact carbone de manière générale, nous lui avons demandé d’établir son propre bilan d’émissions de gaz à effet de serre. Nous commençons à élargir ces actions de sensibilisation également à nos autres prestataires. » Antoine Msika, Shine 

« Une des pratiques de sensibilisation de nos collaborateurs face aux enjeux environnementaux consiste à les inciter à employer des moyens de transports doux comme le vélo. Pour ce faire, nous avons financé une location de vélo à tous nos salariés à Barcelone. » Audren Letellier, Rzilient

À travers ces témoignages, nous avons pu constater le degré de maturité dans les démarches de contribution à la neutralité carbone mises en place par certaines petites entreprises en France. De mesurer à sensibiliser en passant par réduire et compenser, toutes se rejoignent sur la philosophie à adopter : « Contribuer d’accord, mais contribuer de façon transparente, juste et organisée en intégrant chaque acteur de notre écosystème dans cette démarche c’est encore mieux. ». Avec un discours aligné à leurs actes écoresponsables, ces entreprises sont des exemples à suivre pour toutes les TPE/PME qui n’ont pas encore d’obligation légale à décarboner leur activité.

Sources : 

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