Revue de Presse du Capitaine #185
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Revue de Presse du Capitaine #185

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Deux fois par mois, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.

Et si le « backlash écologique » en Europe était une conséquence de l’accord de Paris ?

Image by Victoria from Pixabay.

Sur le site theconversation.com, on lit la chronique de Malo Jan, doctorant en science politique, qui dresse le bilan de l’accord de Paris à l’occasion de la COP30. Il y a 10 ans, lors de la COP21, les États avaient signé cet accord en s’engageant à contenir le réchauffement climatique sous la barre des 1,5 °C. On sait déjà que, de ce point de vue-là, il y a un constat d’échec. Dans cet article, l’analyse porte surtout sur le backlash écologique dans lequel nous sommes en ce moment et qui serait, selon son auteur, une conséquence de l’accord de Paris. Il met en cause le fait que cet accord a déplacé les engagements internationaux à l’échelle nationale : “[…] l’action climatique et sa légitimité se trouvent fragilisées par les tensions sur la répartition des coûts économiques et sociaux de la transition. L’accord de Paris a indirectement contribué à faire émerger cette dynamique.”, explique Malo Jan.

COP30 : on a tracé les jets privés des patrons, lobbyistes et délégations

Image par Jema de Pixabay.

Le webzine Reporterre et le collectif Mémoire Vive ont publié une enquête commune sur les déplacements à la COP30 à Belém cette année. Pas moins de 211 jets privés ont atterri sur le tarmac de la ville brésilienne du 5 au 16 novembre, ce qui représente une augmentation de 76 % du trafic de ces avions d’affaires dans cet aéroport par rapport à la même période l’année dernière. Cela signifie que ce grand rendez-vous international sur le climat est lui-même une cause de pollution, puisque ces vols ont émis 3 807 tonnes d’équivalent CO2. Pour se faire une idée, le webzine rappelle que cela représente “l’empreinte carbone de 423 Français en un an… ou de 12 281 habitants du Mozambique, pays parmi les plus vulnérables au changement climatique.”

Émissions de carbone : le grand écart dans la pêche française

Image par Dimitris Vetsikas de Pixabay.

On s’intéresse maintenant à l’étude du think tank The Shift Project et de l’association Bloom sur les émissions de CO2 de la pêche française. Selon cette étude, le secteur de la pêche rejette 1,14 million de tonnes équivalent CO2 par an, mais ce constat est à nuancer en fonction du type de navire : “Les navires de plus de 40 mètres, soit 1 % de la flotte, représentent un tiers des émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur (pour 35 % du volume débarqué)”. En clair, ce sont surtout les énormes chalutiers de fond qui posent de multiples problèmes écologiques. Le rapport précise que ces chalutiers de fond, en plus de détruire les fonds marins, “sont responsables de 46 % des émissions de GES de la pêche française, alors qu’ils ne représentent qu’un dixième de la flotte.”

Cette association a sauvé 17 ha de forêt littorale qui devait être bétonnée

Image par Nicolas IZERN de Pixabay.

C’est une bataille judiciaire qui a duré 6 ans, mais le collectif du Parc d’Hiver a finalement eu gain de cause. Le site La Relève et la Peste nous raconte comment ce collectif d’habitantes et habitants des Landes a réussi à sauver 17 ha de forêt littorale à Mimizan, en faisant annuler par le Conseil d’État un projet de lotissement qui risquait de bétonner tout ce secteur. « Au-delà du droit, cette victoire est d’abord celle d’un site vivant », s’est réjoui le collectif du Parc d’Hiver. L’association Cistude Nature avait en effet recensé 27 espèces protégées (faune et flore), dont l’une, très rare dans la région, la pipistrelle de Nathusius.

Sauver les abeilles, c’est protéger la nature : un combat pour la vie

Image par Akbar Nemati de Pixabay.

On termine avec un article qui nous rappelle l’importance des abeilles dans la chaîne de la biodiversité, mais surtout quelles sont les causes de leur déclin et les solutions pour le freiner. Usage intensif des pesticides néonicotinoïdes, monocultures, maladies provoquées par des parasites : tous ces facteurs qui menacent les abeilles sont amplifiés par le changement climatique. “Des hivers plus doux favorisent la prolifération des parasites, tandis que des printemps instables perturbent les cycles de floraison. Enfin, l’urbanisation réduit les zones sauvages où les abeilles peuvent butiner et nidifier.”, explique l’article. Des conseils applicables par tout le monde sont également listés pour favoriser la sauvegarde des abeilles, comme par exemple : stopper les produits chimiques dans les jardins, planter des fleurs mellifères, installer des abris à insectes, ou encore acheter du miel chez des apiculteurs locaux soucieux du respect de l’environnement.

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