Revue de Presse #85 du Capitaine
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Revue de Presse #85 du Capitaine

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Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.

La compensation carbone quasi inutile contre la déforestation

Image par Maria de Pixabay

Les critiques autour des mécanismes de compensation carbone se généralisent. Après l’étude visant l’inefficacité des crédits carbone relatifs aux programmes REDD+ (Réduction des émissions provenant de la déforestation et de la dégradation des forêts) certifié par Verra, c’est au tour des projets REDD+ développés par les Nations unies d’être pointés du doigt. Une récente étude affirme que sur dix-huit de ces projets étudiés générant 89 millions de crédits carbone, seuls 5,4 millions seraient associés à des réductions d’émissions réelles dues aux actions de préservation des forêts, soit 6,1% des crédits au total. Selon le co-auteur de l’étude, Andreas Kontoleon, l’une des principales causes de cette “inefficacité” réside dans la surestimation des crédits attribués à un projet : « Ces crédits carbone consistent essentiellement à prédire si quelqu’un va abattre ou non un arbre, et à vendre cette prédiction. Si vous exagérez ou malinterprétez ça — volontairement ou non — vous ne vendez que du vent ».

À noter qu’encore une fois, ces critiques négatives envers la compensation carbone ne touchent qu’une partie de typologie de projets mis en place. Les projets REDD+ concernés par cette étude ne représentent “que” 25% du total des crédits échangés sur le marché du carbone volontaire en 2019.

La Fresque du climat devient un phénomène viral dans les entreprises

Une dizaine de salariés du site Michelin à Cholet ont participé à la Fresque du climat, un atelier pour comprendre les causes et conséquences du réchauffement climatique. | OUEST-FRANCE

Nous vous en parlions déjà dans un précédent article, de plus en plus d’entreprises utilisent la Fresque du Climat pour sensibiliser leurs salariés aux enjeux du dérèglement climatique. Cet outil vise à mieux comprendre les interactions complexes et les conséquences des activités humaines sur le climat. Ludique et participative, la Fresque du Climat a pour but de promouvoir la prise de conscience collective, d’encourager les conversations constructives et d’inspirer des actions en faveur de la protection de l’environnement et de la réduction des émissions de GES (Gaz à Effet de Serre).

“C’est de la folie” : sur twitter, la fuite des experts climat face au harcèlement des climatosceptiques

Image par Kris K de Pixabay

“Je ne pensais pas que ça pouvait atteindre un niveau pareil. Je reçois des insultes racistes, des insultes sur mon physique… Ils n’essayent même plus d’argumenter”. Depuis le rachat de X (anciennement Twitter) par Elon Musk, les modérateurs de contenu de la plateforme ont “fondu comme peau de chagrin” et X ne fait désormais plus parti du code de l’Union Européenne contre la désinformation. Conséquences de tout ça, la minorité de climatosceptiques relâchée s’attaque directement aux messagers puisque dans le fond, le message est bien fondé. “Si le réseau social n’a jamais été un “safe space”, un endroit sécurisant en témoigne les nombreux cas de harcèlement, depuis “un mois, c’est de la folie”,” rapporte à Novethic l’agroclimatologue Serge Zaka. Fatigués de recevoir des milliers de messages de haine les scientifiques délaissent X ou deviennent tout simplement inactifs. C’est le cas par exemple du climatologue et directeur de recherche au CNRS, Christophe Cassou, qui a décidé de suspendre temporairement son compte. Tout l’enjeu maintenant est de se constituer une audience sur une autre plateforme. Mais ce n’est pas chose aisée comme l’indique Serge Zaka : “J’ai ouvert un compte Facebook hier et j’ai un compte LinkedIn mais sur Twitter on est lu par des journalistes et des politiques, ça n’a pas la même portée”.

Réchauffement climatique : plus de 90% des stations de ski européennes sont menacées par le manque de neige, montre une étude

Image par pasja1000 de Pixabay

Une nouvelle étude publiée dans Nature Climate Change a révélé que plus de 90 % des stations de ski européennes sont menacées en raison du manque de neige, causé par le réchauffement climatique. En France, avec une augmentation de +3°C d’ici à 2100, 98% des stations dans les Pyrénées et 93% dans les Alpes devront fermer. Une situation qui compromet sérieusement l’avenir de l’industrie du ski. Selon le gouvernement, 120 000 emplois dépendent de la pratique des sports d’hiver en montagne. À noter que s’appuyer sur l’enneigement artificiel ne résoudra pas le problème, puisque toujours selon l’étude, 57% des stations seront toujours menacées même en utilisant cette solution court-termiste.

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