Revue de Presse #72 du Capitaine
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Revue de Presse #72 du Capitaine

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Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.

Plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre : “Au total, la moitié de l’effort sera accompli par les entreprises”, déclare Elisabeth Borne

Image par Andreas Lischka de Pixabay

En début de semaine, la Première Ministre avait annoncé un plan d’action visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) du pays. Plus large, plus ambitieux et en accord avec les directives européennes (notamment avec le pack fit for 55 qui consiste à réduire les émissions de l’UE d’au moins 55 % d’ici à 2030), ce plan gouvernemental accorde dors et déjà une place importante, voire prédominante à l’action des entreprises dans la lutte contre le réchauffement climatique. Devant le Conseil national de la transition écologique (CNTE), la cheffe du gouvernement a déclaré : “Au total, la moitié de l’effort [de réduction des gaz à effet de serre] sera accompli par les entreprises, notamment les grandes entreprises, un quart par l’Etat et les collectivités, et le dernier quart par les ménages”. Le plan d’action dévoilé mobilisera ainsi tous les secteurs (transport, bâtiment, énergie, agriculture, industrie, etc.) selon une trajectoire de réduction bien définie présentée plus en détail fin juin.

Réévaluer le coût du carbone dans le bilan des entreprises

Photo de Chris LeBoutillier sur Unsplash

Dans cette tribune signée Alain Grandjean (économiste, associé Carbone4) et Marielle Mathieu (cofondatrice de la méthodologie SeMA, associée Métamorphose) les auteurs nous alertent sur les mauvaises pratiques des entreprises relatives à la finance carbone. En prenant pour cas d’école l’affaire SHELL jugée en 2021 par la justice néerlandaise, cet article vient apporter des clarifications sur les politiques de dividende, parfois néfastes pour l’environnement, que peuvent mener les entreprises. En effet, certaines d’entre elles omettent de prendre en compte, sur le long terme, les coûts sociaux (comme le prix d’une tonne de CO2) relatifs à leur activité, ce qui les conduit à une surestimation de leur bénéfice comptable (à savoir la part des revenus qui revient de droit à une entreprise une fois que les coûts associés à tous les facteurs de production, à l’exception du capital, ont été déduits). Une surestimation qui n’est pas légitime et qui permettrait à ces entreprises de distribuer de forts dividendes à leurs actionnaires avant même d’avoir compensé les dommages qu’elles viendront causer.

L’agriculture, source de crédits carbone pour les entreprises

Image par Ronald Plett de Pixabay

Deuxième plus gros secteur national d’émissions de gaz à effet de serre avec l’Industrie (19%), l’agriculture comprend aussi son lot de bonnes pratiques pour réduire ses émissions générant ainsi des crédits carbone (réduction d’engrais azotés de synthèse, auto fertilité des sols, stockage de carbone dans les sols, production d’énergie à partir de biomasse, etc.). Ces crédits peuvent ensuite être vendus auprès d’entreprises soucieuses de contribuer à la neutralité carbone en compensant leurs émissions après les avoir évaluées et réduites. Et c’est précisément le rôle que s’est fixé la start-up Rize AG en proposant des projets agricoles locaux de compensation carbone aux entreprises françaises comme nous l’explique Etienne Variot, confondateur de Rize AG dans ce reportage vidéo “L’agriculture, source de crédits carbone pour les entreprises”. À raison de 30 à 35€ la tonne d’éqCO2, ces crédits carbone offrent également aux agriculteurs une nouvelle source de revenus, les incitant ainsi à adopter des pratiques respectueuses de l’environnement. Une convergence d’intérêts qui ouvre de nouvelles perspectives pour la lutte contre le changement climatique et la promotion d’une économie plus verte.

Lyon : C’est quoi cette école de « la transition environnementale », créée par le Medef ?

Photo de Jason Goodman sur Unsplash

Après The Nuum factory, l’école de la transformation digitale, le MEDEF Auvergne Rhône-Alpes (MEDEF AURA) lance The Climate Factory, une nouvelle école de la transition environnementale. Basé à Lyon, ce nouveau lieu d’apprentissage a pour objectif de former les “talents de demain” pour permettre aux entreprises de relever les défis qu’impose le réchauffement climatique. Mais alors à qui s’adresse cette école ? Au travers de 2 parcours de formations certifiés (en continu et en alternance), l’école prévoit de toucher un large public des décideurs, dirigeants d’entreprise et membres de comités de direction aux étudiants, demandeurs d’emploi et/ou inactifs en reconversion professionnelle (de bac +2 à bac +5). Animé par des experts et professionnels de terrain, The Climate Factory propose des modules de formation innovants entre théorie, partage et ateliers de mise en pratique. Bien que locale aujourd’hui, cette initiative pourrait dès demain voir le jour à l’échelle nationale puisque le MEDEF France envisage d’exporter ce modèle dans chacune des régions du pays.

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