Revue de Presse #66 du Capitaine
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Revue de Presse #66 du Capitaine

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Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.

Avec l’aide publique, la décarbonation des 50 sites industriels les plus pollueurs de France est en marche

Image par Peter H de Pixabay

11 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) de la France, c’est ce que représente à eux seuls les 50 sites industriels les plus pollueurs du pays : Arcelor Mittal, Vicat, Lafarge, Calcia, Esso-ExxonMobil, TotalEnergies, etc. C’est pour cette raison que les dirigeants de ces grandes sociétés étaient réunis, ce mercredi 5 avril, au Ministère de l’économie et des finances pour négocier des aides publiques contre des efforts significatifs sur la réduction de l’empreinte carbone de leurs industries. Les termes du contrat, proposés déjà l’année dernière, sont assez simples : si ces sites industriels passent la seconde et doublent leurs efforts pour accélérer la réduction de leurs émissions de GES, l’Etat doublera aussi ses aides, ce qui reviendrait à 10 milliards d’euros distribués entre 2022 et 2027. L’objectif est évidemment d’atteindre la neutralité carbone de la France en 2050 pour le gouvernement : « Les premières feuilles de route (46 sur 50) sur lesquelles nous avons échangé nous annoncent une réduction des émissions de 44% en 2030 et de 80% en 2050, donc on y est presque ! », était ravi d’annoncer Roland Lescure, le ministre de l’économie et des finances, mais sans cacher juste avant la rencontre qu’il y avait « encore du travail ».

L’explosion des émissions de méthane dans les zones humides, la vraie bombe à retardement climatique

Image par Sascha Fritz de Pixabay

Les émissions de méthane provenant des zones humides deviennent de plus en plus préoccupantes selon de nouvelles études publiées récemment dans la revue Nature Climate Change. Il faut savoir qu’en dehors des activités humaines qui produisent du méthane (industrie fossile, agriculture,…), 40 % des émissions de ce gaz à effet de serre sont issues de sources naturelles, et particulièrement de zones inondées la majeure partie du temps. Les dernières recherches ont déterminé que les émissions de méthane dans les zones humides augmentent de manière fulgurante à cause du dérèglement du climat, et vont même au-delà des scénarios prospectifs les plus pessimistes. Le changement climatique provoque donc la hausse des émissions de méthane et les rejets de ce gaz causent en partie le dérèglement du climat, on voit alors se dessiner un véritable cercle vicieux. Pour contrebalancer cette augmentation des émissions de méthane dans les zones naturelles, il paraît donc plus que jamais indispensable de réduire celles provoquées par les activités anthropiques.

Feux de forêt : le sénat renforce les obligations de débroussaillement

Image par Myriams-Fotos de Pixabay

À quelques mois de l’été, période particulièrement propice aux incendies, le Sénat a adopté en première lecture mardi 4 avril, la proposition de loi ayant pour objectif de muscler la prévention et la lutte contre l’intensification et l’extension du risque d’incendie. La loi contient notamment des sanctions plus dures pour les manquements concernant le débroussaillement ou d’autres comportements à risque comme les jets de mégots de cigarette dans la nature. D’autres mesures ont aussi été intégrées dans la loi pour donner plus de moyens aux services départementaux d’incendie et de secours (SDIS). Par exemple, une réduction de cotisations patronales a été votée pour les employeurs qui libèrent facilement leurs employés sapeurs-pompiers volontaires. Une loi importante pour éviter les incendies records de l’été 2022 qui ont ravagé 66 000 hectares en France, principalement des forêts, et qui ont fortement remis en question la pérennité des projets de compensation carbone volontaire liés à la plantation d’arbres.

Des fleurs zéro carbone et zéro déchet, c’est le pari de cette ferme florale

Image par Jongjoon Moon de Pixabay

Une bel engagement qui fleure bon le printemps relevé cette semaine par le site linfodurable.fr. Il s’agit d’une ferme florale dans le Val-de-Marne qui produit des fleurs de manière responsable, en décarbonant au maximum son activité. Concrètement, la ferme florale urbaine s’inscrit dans l’idée d’une nouvelle économie, plus exactement le slow flower, en éliminant d’une part tous les produits chimiques (pesticides, fongicides et autre agents fixant, etc.), et d’autre part en cultivant les fleurs à la main sans l’aide de serres chauffés. Autre initiative, les fleurs sont livrées aux fleuristes à vélo pour une sobriété énergétique encore plus plus poussée. “Nous prônons un engagement radical. L’idée est de voir quelles sont les limites de ce modèle, […] je trouve cela aberrant de dépenser des énergies fossiles pour un produit qui n’est pas indispensable“, explique Félix Romain, le créateur de la ferme florale urbaine.

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