Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.
Revue de Presse #167 du Capitaine
Ecoutez la Revue de Presse du Capitaine.Comment le changement climatique frappe les rendements agricoles
Photo de Meredith Petrick sur Unsplash.
L’Université de Stanford vient de sortir une étude pour identifier les impacts directs du dérèglement climatique sur l’agriculture. Pour cadrer leur étude, les chercheurs ont analysé le rendement agricole des cinq cultures à la base de l’alimentation mondiale : le riz, le blé, l’orge, le soja et le maïs. « Sur les cinquante dernières années, nous observons une baisse mondiale de rendement moyenne de 1,2% des cultures par rapport à un monde sans émissions de gaz à effet de serre », explique David Lobell, écologue agricole et co-auteur de cette étude. Un chiffre à nuancer, car toutes les cultures ne sont pas impactées de la même manière : « Il y a énormément de mécanismes qui font que le dérèglement climatique impacte les cultures, renchérit Denis Fabre, écophysiologiste au Cirad à Montpellier.. Par exemple, plus il fait chaud, moins les plantes peuvent transpirer. Leurs stomates – l’équivalent de nos pores de peau – se ferment et ne permettent plus d’évacuer la chaleur. Pour le blé, le maïs et l’orge, la perte de rendement due au dérèglement du climat est plus importante que la hausse de rendement permise par l’apport de CO2. »
Quand l’assurance vie soutient des entreprises à impact social et environnemental
Photo de Towfiqu barbhuiya sur Unsplash.
On s’intéresse maintenant à une deuxième étude, publiée par le Forum pour l’Investissement Responsable (FIR) qui relève que « les considérations environnementales et sociales prennent une place grandissante dans les décisions des épargnants. » En effet, un Français sur deux estime ces critères importants pour faire son choix de placements. Un intérêt croissant mais dans les faits, seulement « 12 % des Français ont déjà investi dans un produit d’épargne responsable ». Ce décalage entre les intentions et la réalité des placements effectués s’expliquerait en grande partie par le manque d’information sur ces produits d’épargne responsables, selon 73% des sondés. Des acteurs de l’épargne commencent à s’emparer du sujet, comme la MAIF, citée dans cet article de l’infodurable, « qui met à disposition de ses sociétaires un contrat d’Assurance vie Responsable et Solidaire, pensé pour concilier performance financière et utilité sociale. »
« Fast fashion »: le Sénat resserre une loi pour freiner la mode « ultra éphémère »
Photo de the blowup sur Unsplash.
Comme quasi chaque semaine, l’ultra fast-fashion est dans l’actualité. Cette fois, c’est au Sénat que la proposition de loi pour « réduire l’impact environnemental de l’industrie textile » a été étudiée il y a quelques jours. Les sénateurs ont apporté des modifications à cette loi pour centrer l’action de régulation sur des acteurs comme Shein et Temu. Comme l’explique l’article goodplanet.info, « c’est la notion de « mode ultra express » qui a été retenue par la chambre haute dans le texte, là où l’Assemblée avait opté pour une définition large englobant un plus grand nombre d’acteurs du secteur ». L’objectif du Sénat en resserrant le texte était de ne pas pénaliser, avec les obligations prévues par la loi, des entreprises françaises ou européennes qui participent à notre économie, comme Kiabi, Zara ou H&M. A juste titre, l’article rappelle les chiffres de l’ADEME sur l’explosion de l’industrie textile : « Entre 2010 et 2023, les vêtements mis sur le marché en France sont passés de 2,3 milliards à 3,2 milliards; plus de 48 vêtements par habitant sont mis sur le marché chaque année en France et 35 sont jetés chaque seconde dans le pays. »
Afoodi – Entretien avec une start-up engagée
On termine avec la dernière interview en date de Capitaine Carbone. Direction Bordeaux pour rencontrer Léo Guarneri, fondateur de la toute jeune entreprise Afoodi, qui propose aux restaurateurs d’optimiser leurs menus pour les décarboner. Autrement dit, le travail d’Afoodi s’effectue sur une meilleure gestion de la carte des restaurateurs pour à la fois garantir sa rentabilité et diminuer son impact carbone. La solution d’Afoodi est basée sur la méthode de l’ingénierie des menus.