Revue de presse #166 du Capitaine

Une grosse voiture et un steak de bœuf : si on résume voilà les deux raisons pour lesquelles les hommes ont une empreinte carbone plus élevée par rapport à celle des femmes. Halte aux clichés ? Même si ce sont des généralités, d’après la dernière étude de la London School of Economics, la différence de +26 % entre l’empreinte carbone des hommes et celle des femmes s’expliquerait bien uniquement par leur consommation de viande et leurs usages de la voiture : « En tenant compte du fait que les hommes et les femmes ont des besoins caloriques recommandés différents, que les hommes, au vu d’une différente intégration sur le marché du travail, parcourent des distances plus grandes dans leur quotidien, on trouve que les différences d’émissions de CO₂ entre hommes et femmes s’expliquent principalement par des écarts dans la consommation de viande rouge et dans l’usage de la voiture, car les hommes ont des voitures qui ont tendance à être plus émettrices », rapporte Ondine Berland, co-autrice de ce rapport.

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Photo de Swati Kedia sur Unsplash.

Sur linfodurable.fr, on peut lire un reportage très intéressant sur la forêt de Maubuisson qui commence à pousser à quelques kilomètres de Paris, entre la Seine et l’Oise. Une grande forêt en devenir sur un site aux sols très pollués. « À l’échelle de la France, la création d’un massif entier, c’est exceptionnel, d’autant plus entre des zones urbanisées », souligne Bernard Tailly, ancien maire de Frépillon, et aujourd’hui à la tête du Syndicat mixte d’aménagement de la Plaine de Pierrelaye-Bessancourt (SMAPP). Le projet court sur 10 ans (2019-2029) et prévoit plus d’un million d’arbres plantés, avec un mélange d’essences qui résisteraient au changement climatique. Un beau projet mais qui est tout de même surveillé comme le lait sur le feu car des métaux lourds pourraient encore migrer vers les nappes phréatiques. Certains secteurs particulièrement pollués seront d’ailleurs interdits au public et la cueillette ne sera pas autorisée.

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Photo de Mediamodifier sur Unsplash.

La Commission européenne a validé le projet d’affichage du coût environnemental des vêtements. Si le Conseil d’État donne aussi son feu vert, le dispositif entrera en vigueur cet été. Il s’agira d’un score correspondant à tous les impacts du vêtement : « production de sa matière, teinture, confection et fin de vie. Il couvre aussi l’impact carbone, la consommation d’eau, de produits phytosanitaires, de ressources fossiles, mais aussi les émissions de microfibres. », explique reporterre.fr. Ce score sera affiché par les enseignes qui le souhaitent, car selon le ministère de la Transition écologique, proposer que ce dispositif soit obligatoireaurait pu rendre « réticente la Commission européenne à [le] valider ».

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Photo mellia.fr.

Les apiculteurs sonnent l’alarme sur la proposition de loi qui autoriserait la réintroduction d’un insecticide appartenant aux néonicotinoïdes et qu’ils surnomment le “tueur d’abeilles”. L’acétamipride, c’est son nom, provoquerait la désorientation des abeilles qui ne retrouvent plus leur ruche et meurent isolées. La loi proposée par le sénateur Laurent Duplomb va être examinée par l’hémicycle à partir du 26 mai et se veut un levier supplémentaire pour « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur ». Pour Cédric Alaux, directeur de recherche en biologie et protection des abeilles à l’Inrae, cette autorisation même provisoire serait un véritable retour en arrière : « La toxicité des néonicotinoïdes a été prouvée vingt fois, à la fois en conditions de laboratoire mais aussi sur le terrain ».

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