Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.
Le Japon avance vers la décarbonation de 120GW
Le Japon s’engage dans un processus pour décarboner 120 GW de sa capacité énergétique lié au fossile qui représente 2/3 de son parc. Une première étape a été lancée sous forme d’enchères pour un approvisionnement en énergie renouvelable représentant 9,76 GW. Cette démarche a pour but de commencer à remplir l’objectif fixé à zéro émission nette du territoire nippon d’ici 2050. En parallèle, le Parlement japonais a récemment introduit une subvention applicable dès la fin d’année pour les premières demandes concernant les coûts d’approvisionnement des sources d’énergie plus propres comme l’ammoniac et l’hydrogène. Cette transition est essentielle pour le Japon face à la croissance prévue de la demande en électricité, stimulée par le développement industriel, notamment dans les secteurs des semi-conducteurs et des centres de données.
Usine Ampère Cléon : Comment Renault Group décarbone la production de ses moteurs électriques ?
Le groupe Renault, en collaboration avec EDF, progresse dans la décarbonation de son usine Ampère Cléon, visant à répondre aux prérogatives de l’Accord de Paris d’ici 2030 pour ce site. Cette usine, qui consomme autant d’énergie qu’une ville comme Rouen, a adopté plusieurs mesures telles que la modernisation des installations avec de nouvelles tours de refroidissements plus économes en eau, et un système de récupération/réorientation de la chaleur ambiante pour limiter les déperditions thermiques. L’élimination des fours à gaz très polluants a aussi été décidé pour favoriser des solutions électriques plus respectueuses de l’environnement. Cette initiative s’inscrit dans la volonté du groupe Renault de réduire massivement l’empreinte carbone de ses activités en Europe d’ici 2040, et pour 2050 dans le reste du monde.
Climat: l’élimination de CO2 doit quadrupler d’ici à 2050, selon un rapport
Selon un rapport de l’Université d’Oxford, il est nécessaire de quadrupler l’élimination de CO2 d’ici à 2050 pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le réchauffement climatique et donc rester en dessous de la barre de +1,5° par rapport à l’ère pré-industrielle. Actuellement, environ deux milliards de tonnes d’équivalent CO2 sont éliminées chaque année. Pour répondre à cette exigence, il faut prévoir l’élimination de 7 à 9 milliards de tonnes de CO2 par an. Quand on sait que la société Climeworks, basée en Islande, propose aux entreprises de capter et stocker “seulement” 10.000 tonnes de CO2 par an dans ses deux usines souterraines, les investissements seront colossaux si on ne mise que sur ce type de technologies. D’autant plus que le rapport d’Oxford met aussi en garde sur l’incertitude autour des impacts environnementaux potentiels de certaines technologies développées par des start-up comme Climeworks.
Euro 2024 : les équipes pourraient réduire leurs émissions de 60 % en prenant le train plutôt que l’avion
D’après l’ONG Transport & Environnement, les 24 équipes de l’Euro 2024 pourraient diminuer leurs émissions de CO2 de 60 % en optant pour le train ou l’autocar à la place de l’avion. L’ONG souligne également que la sélection allemande, qui est pour l’instant la seule à s’être pleinement engagée à utiliser le train durant les phases de groupe, va réduire drastiquement ses émissions potentielles en se passant des transports aériens (1,9 tonnes contre 78 tonnes). Cet engagement pourrait servir d’inspiration aux autres équipes pour que cet évènement sportif soit plus respectueux de l’environnement.
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