Revue de Presse #110 du Capitaine
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Revue de Presse #110 du Capitaine

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Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.

Prêts verts garantis par l’État : quelles sont les conditions d’accès pour les entreprises ?

À partir du 1er mars 2024, les entreprises françaises pourront accéder à des “prêts verts” garantis par l’État, destinés à financer des travaux d’adaptation au changement climatique. En lien avec la Banque Publique d’Investissement, ces prêts, dotés d’une enveloppe globale de deux milliards d’euros, sont ouverts à toutes les entreprises, des TPE aux grandes entreprises. L’unique condition pour y accéder concerne la nature du projet. Pour en bénéficier, il faut obligatoirement que le projet soit en lien avec la transition écologique ou énergétique et validée par la banque de l’entreprise. Les prêts pourront atteindre jusqu’à 2 millions d’euros voire même 2,5 millions pour les entreprises présentes dans le secteur de l’industrie. À noter que les demandes pour les prêts supérieurs à 200 000 euros se feront à partir du 1er mars 2024 et pour les montants inférieurs à partir du 1er juillet de cette année.

Transparence environnementale : les “trop lents progrès” des entreprises mondiales, selon le CDP

Selon le Carbon Disclosure Project (CDP), les entreprises mondiales progressent trop lentement en matière de transparence environnementale. C’est en tout cas ce que révèle une récente publication de l’organisme sur le sujet. Chaque année, le CDP analyse les pratiques environnementales de plus de 21 000 entreprises à travers le monde. Suite à cette évaluation, le CDP publie sa “A-List”, distinguant les entreprises les plus performantes et transparentes sur le sujet. Cette initiative vise à mettre en lumière les efforts des entreprises les plus avancées dans la réduction de leur impact environnemental et dans la lutte contre le changement climatique. Avec seulement 400 entreprises conformes aux plus hauts standards du CDP (soit environ 2%), ce dernier encourage les entreprises à fournir des données, même partielles, pour signaler leur intention d’être plus transparentes. Pour rappel, les grandes entreprises concernées ont tout intérêt à se hisser en haut de ce classement puisque les scores du CDP sont utilisés par les investisseurs et peuvent influencer la performance boursière des entreprises concernées.

L’adoption du texte européen sur le devoir de vigilance compromise par le rejet des États membres

L’adoption de la directive européenne sur le devoir de vigilance est menacée suite au rejet par certains États membres dont la France, malgré un accord provisoire entre le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne. Cette directive, connue sous le nom de corporate sustainability due diligence directive (CSDD), vise à responsabiliser les entreprises quant aux impacts négatifs de leurs activités sur l’environnement et les droits humains dans leur chaîne de valeur. Elle s’inscrit dans la continuité de la directive sur la publication d’informations relatives à la durabilité (CSRD), renforçant la responsabilité des entreprises en matière d’impacts sociaux et environnementaux. Pour les ONG comme Les amis de la Terre Europe, Oxfam, ou encore Amnesty international, ce premier échec est : « un revers déplorable pour la responsabilité des entreprises ainsi que la protection des droits humains et de l’environnement dans le monde ». L’accord provisoire, atteint après quatre ans de négociations, est maintenant compromis par l’absence de majorité au Conseil, mettant en péril l’adoption du texte. Affaire à suivre…

Le Parlement européen adopte la loi controversée sur la restauration de la nature

Image de Lukasz Szmigiel sur Unplash
Image de Lukasz Szmigiel sur Unplash

Deuxième sujet européen de la semaine, le Parlement a adopté une loi sur la restauration de la nature malgré l’opposition féroce de certains eurodéputés de centre droit, et d’extrême droite. Le texte voté cette semaine a pour but de restaurer 20 % des zones terrestres et maritimes de l’UE d’ici 2030, avec des objectifs progressifs jusqu’en 2050. Cette loi, qui fait partie du Pacte vert européen (ou Green Deal), répond à la dégradation des écosystèmes en Europe. Des concessions ont été faites sur les objectifs et le calendrier après des critiques du PPE, le plus grand parti au Parlement. Pour autant les réactions positives ne se sont pas faites attendre. « La loi sur la restauration n’est pas une loi contre qui que ce soit, mais en faveur de la nature », a souligné l’eurodéputé espagnol Cesar Luena. De son côté, l’ONG BirdLife Allemagne a qualifié le vote de « lueur d’espoir importante » bien que de nombreuses mesures ont été affaiblies.

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