Revue de presse #174 du Capitaine
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Revue de presse #174 du Capitaine

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Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.

Loi Duplomb : n’existe-t-il aucune alternative à l’acétamipride, comme l’affirme Aurore Bergé ?

Image by Wolfgang Ehrecke from Pixabay.

Une citation ouvre l’article du Dauphiné Libéré : « Vous savez, personne n’aime les néonicotinoïdes, même les agriculteurs. Ils n’ont pas d’autres choix que de les utiliser pour une raison simple : il n’y a pas d’alternative ». C’est ce qu’a affirmé Aurore Bergé, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, cette semaine sur France Info, en précisant par ailleurs qu’il fallait « investir massivement dans la recherche » pour trouver ces alternatives. Elle réagissait évidemment aux remous provoqués par la Loi Duplomb qui réautorise un pesticide de la famille des néonicotinoïdes. Dans cet article, Le Dauphiné Libéré débunke cette affirmation en citant Hervé Jactel, ingénieur agronome, directeur de recherche à l’Inrae et expert auprès de l’Anses et de l’Efsa : « C’est complètement faux de dire qu’il n’y a pas d’alternative crédible aux néonicotinoïdes. Elles existent, la science est sans appel ». En effet, une étude de 2018 menée par des chercheurs de l’Anses et de l’Inrae a analysé 152 usages agricoles des néonicotinoïdes en France et a démontré qu’il existe au moins une alternative crédible pour 96 % d’entre eux. Cette même étude précise que dans 78 % des cas, ces solutions alternatives sont naturelles — lâchers d’ennemis des insectes ciblés, phéromones répulsives, etc. Des alternatives chimiques existent également, à utiliser de façon raisonnée, uniquement en cas de forte pression des ravageurs, et non en traitement préventif systématique comme c’est souvent le cas avec les néonicotinoïdes.

La Mer de glace, futur «champ de cailloux» : le plus grand glacier de l’Hexagone face à l’accélération du changement climatique

By Unknown ( R. & J. D. stamp) – Old picture 3288. Travers de la Mer de Glace, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=13245851

Nous vous invitons à suivre la série de l’été de vert.eco, qui nous entraîne sur les sites touristiques impactés par le changement climatique. Cette semaine, vert.eco nous embarque au sommet du Montenvers, sur la Mer de Glace, le plus grand glacier de France, qui est malheureusement en grand danger. Depuis le début du XXe siècle, l’accès des visiteurs a été facilité, et la Mer de Glace est devenue l’un des sites naturels les plus visités en France, avec 400 000 touristes chaque année. Cependant, à cause de l’activité humaine qui intensifie le réchauffement climatique, il n’y aura bientôt plus que des cailloux à voir, selon Antoine Rabatel, glaciologue à l’Université Grenoble Alpes : « Avec l’augmentation des températures, la période de fonte s’allonge de plus en plus [plus tôt au printemps et plus tard à l’automne, NDLR], et s’intensifie une partie de l’été avec les canicules. »

Mistral AI lève ( un peu) le voile sur l’impact de ses modèles

Image par Alexandra_Koch de Pixabay.

Le secteur de l’intelligence artificielle est souvent décrié pour son opacité quant à son empreinte environnementale. Pourtant, Mistral AI a décidé de jouer la carte de la transparence en publiant une analyse du cycle de vie de ses LLMs : « Chez Mistral AI, nous sommes convaincus que nous partageons une responsabilité collective avec chaque acteur de la chaîne de valeur pour gérer et atténuer les impacts environnementaux de nos innovations », explique l’équipe de la startup française. Cette étude a été réalisée sur la base de la méthodologie Frugal AI développée par l’AFNOR, avec pour objectif de « quantifier les impacts environnementaux du développement et de l’utilisation des LLMs à travers trois catégories d’impact :
· Émissions de gaz à effet de serre (GES), mesurées par le potentiel de réchauffement global sur 100 ans (GWP100).
· Consommation d’eau, mesurée par le potentiel de consommation d’eau (WCP).
· Épuisement des ressources, mesuré par l’épuisement des ressources abiotiques (ADP).
»

Enfin, Mistral AI pose quelques limites à sa démarche, soulignant qu’il est encore difficile d’effectuer des calculs précis sans normes encadrant « la responsabilité environnementale des LLMs et en l’abscence de facteurs d’impact publiquement disponibles ».

IA et climat au programme de l’Université d’été E5t 2025

Université d'été E5T 2025

Image E5t.

L’IA, justement, sera au cœur des débats lors de la treizième édition de l’Université d’été du fonds E5t, les 27 et 28 août prochains à La Rochelle. « Combiner IA et leadership pour accélérer la transition énergétique et agro-climatique » sera la thématique fil rouge des tables rondes et conférences organisées durant ces deux jours. Grâce à la participation de spécialistes du climat et des nouvelles technologies, l’objectif sera de mieux comprendre le rôle que joue — ou devrait jouer — l’IA pour répondre aux défis environnementaux.

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