Revue de presse #178 du Capitaine

Photo Céline Patissier – Fleur de Lampaul

Le site theconversation.com consacre un grand dossier au transport de marchandises par cargo voilier. Une piste très intéressante pour décarboner le secteur du transport maritime, et même du transport tout court, puisque l’accélération de l’usage des voiliers de transport éviterait des trajets routiers. Utiliser le vent comme énergie complémentaire permettrait de décarboner tout de suite, sans attendre la démocratisation de carburants alternatifs. Il serait même envisageable de réduire de 80 % les émissions de CO₂ du transport maritime si la propulsion vélique était l’usage principal et que le moteur ne servait plus que pour des manœuvres compliquées ou afin d’assurer la sécurité et la ponctualité des bateaux. Ce développement du marché de la propulsion vélique pourrait aller dans le sens du projet d’accord de décarbonation des flottes et de tarification qui doit être entériné par l’Organisation maritime internationale (OMI) lors d’une rencontre à Londres en octobre. Problème : les États-Unis s’opposent à cet accord et font peser la menace de représailles commerciales sur les pays qui l’appliqueraient.

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Image par Matthew Gollop de Pixabay.

Le plastique est une problématique écologique majeure puisque des millions de tonnes de déchets sont produits chaque année et qu’il est très complexe de les recycler. Toutefois la recherche avance et en juillet 2025, un article scientifique est paru sur un nouveau procédé de pyrolyse sans catalyseur, qui transformerait le plastique en énergie. Cette découverte, que l’on doit à des équipes de l’Université de Yale, serait un bon moyen de valoriser ces déchets plastiques, mais ce dispositif est encore balbutiant. Pour l’instant, « le rendement maximal atteint environ 66 % du plastique converti en produits chimiques utilisables mais lorsque le procédé a été testé avec du feutre de carbone industriel, moins optimisé, le rendement a chuté à 56 % », explique l’article. Selon le chercheur Shu Hu, « Ces résultats sont très prometteurs et montrent un grand potentiel pour appliquer ce système dans le monde réel et offrir une stratégie concrète de conversion des déchets plastiques en matériaux de valeur ».

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Image par Rosina Kaiser de Pixabay.

Alors que le Brésil accueillera la Cop 30 en novembre prochain, les données satellitaires collectées par le réseau de surveillance Mapbiomas nous apprennent que la forêt amazonienne au Brésil a été amputée d’une surface proche de celle de l’Espagne en seulement 40 ans. La forêt amazonienne, plus grande forêt tropicale de la planète, a donc perdu 49,1 millions d’hectares de 1985 à 2024. Elle s’approche d’un « point de non-retour au-delà duquel la forêt ne peut plus perdurer » explique Bruno Ferreira, chercheur de Mapbiomas, et précise : « Lors de pertes importantes de végétation, le cycle des pluies est rompu et de grandes zones ont tendance à se transformer en savane ». La déforestation massive est évidemment due à l’activité humaine, notamment les exploitations agricoles d’élevage qui ont multiplié par 5 la surface qu’elles occupent depuis le milieu des années 80.

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Capitaine Carbone a rencontré Myriam Maestroni, fondatrice du Fonds E5t, pour évoquer le programme 100 leaders pour la planète, une initiative ambitieuse qui vise à former des professionnel·les capables de devenir des moteurs de transformation au sein de leurs organisations, en articulant vision stratégique, action concrète et engagement collectif.

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