Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.
Revue de Presse #179 du Capitaine
Ecoutez la Revue de Presse du Capitaine.Acier, ciment… Une ONG remet en cause la difficulté à les décarboner

Image par krazyapplez de Pixabay.
Le fer, l’acier, le ciment, sont considérés comme les activités les plus difficiles à décarboner. Une affirmation aujourd’hui démentie par l’organisation Climate Analytics qui estime qu’il est “non seulement possible mais tout à fait réalisable avec les technologies existantes et émergentes” de décarboner le fer, l’acier et le ciment, à condition d’adopter une approche plus globale avec un cadre politique solide. Toutefois Climate Analytics précise que “les défis techniques et liés aux processus dans ces secteurs ne sont pas négligeables”. Si on ajoute d’autres secteurs “difficiles à décarboner” comme la production d’engrais, de produits pétrochimiques, l’aviation et le transport maritime, l’ensemble représente entre un cinquième et un quart des émissions globales de gaz à effet de serre.
« Ça a fait peur à la direction » : quand les militants écolos s’allient aux ouvriers

Photo de Markus Spiske sur Unsplash.
Est-ce qu’on serait sur le chemin d’une convergence des luttes sociales et écologiques ? C’est en tout cas l’angle choisi par cet article très intéressant de reporterre.net qui montre par l’exemple que cette alliance entre militants écologistes et syndicats ouvriers devient une réalité sur le terrain. Les journées de mobilisation des 10 et 18 septembre en ont été la preuve éclatante avec plusieurs actions : “des communiqués cosignés avec les organisations syndicales, des caisses de grève, des ravitaillements des piquets par un réseau de cantines, une présence sur les blocages…” Selon Julien Troccaz, secrétaire fédéral du syndicat Sud Rail : « Ce n’est pas juste nous qui participons à une lutte écologiste, ce sont aussi les écologistes qui participent à une lutte sociale », et pour un militant interrogé par reporterre.net : « Construire cela ensemble permet de dépasser le discours habituel d’une soi-disant opposition entre écologie et emploi et d’inscrire nos échanges dans le temps long ».
Le statut d’espèce protégée : une coquille qui se vide ?

Image par Artur Pawlak de Pixabay.
On vous conseille ensuite la lecture de cet article de theconversation.com qui s’inquiète de l’affaiblissement du statut d’espèce protégée, inscrit dans la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature. Ce statut est un outil juridique solide pour protéger la biodiversité de certains projets d’aménagement, mais des jugements ces derniers mois ont atténué ce pouvoir de protection. L’article explique qu’un certain nombre de critères cumulatifs doivent être remplis par un porteur de projet pour avoir une dérogation, sauf qu’un jugement dernièrement a ouvert la possibilité de se passer de dérogation : « dans l’hypothèse où les mesures d’évitement et de réduction proposées présentent, sous le contrôle de l’administration, des garanties d’effectivité telles qu’elles permettent de diminuer le risque pour les espèces au point qu’il apparaisse comme n’étant pas suffisamment caractérisé ». Traduction : il est possible de ne pas remplir les critères qu’impose le statut d’espèce protégée, si un porteur de projet prouve qu’il va mettre en place des mesures suffisantes pour diminuer le risque pour les espèces.
Cœur et Canopée – Entretien avec une entreprise engagée

Capitaine Carbone a discuté avec Xavier Dommange, créateur de l’entreprise Cœur et Canopée. Avec déjà une vingtaine de micro-forêts plantées, Cœur et Canopée s’est donné pour mission de retisser le lien entre les humains et la nature. Dans cet échange, Xavier Dommange nous parle de la méthode Miyawaki, de la puissance du vivant, de sa complexité fascinante, et nous rappelle que la finalité de toute action écologique est de préserver notre Maison commune. Il nous ouvre la voie d’une écologie enthousiaste : une invitation à s’engager en se reconnectant à l’essentiel.
