Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.
Revue de Presse #175 du Capitaine
Ecoutez la Revue de Presse du Capitaine.Historique : les pays seront tenus juridiquement responsables de leur inaction climatique
©Crédit Photographie : Commons Wikimedia Donald Trump et Emmanuel au G7 de Biarritz en 2019.(Photo officielle de la Maison Blanche par Shealah Craighead)
La Cour Internationale de Justice (CIJ) met un coup de pression aux États avec la publication d’un avis sur leurs obligations dans la lutte contre le changement climatique. Le site bonpote.fr relaie cette information dans un article très complet qui explique le contenu de cet avis et ses conséquences sur les gouvernements. Cet avis, bien que consultatif, est une grande avancée du point de vue juridique, car il pourra servir de référence “dans tous les contentieux climatiques, qu’ils soient dirigés contre les États ou les grandes entreprises”, indique Sébastien Mabile, docteur en droit et avocat au Barreau de Paris, interrogé par Bon Pote. Cet avis, qui repose sur les arguments scientifiques issus des travaux du GIEC, rappelle à l’odre les États, en précisant que l’objectif principal de l’Accord de Paris est bien de limiter le réchauffement climatique à +1,5°C et non 2°C. D’autre part, l’avis de la Cour Internationale de Justice précise que si un État ne prend pas les “mesures appropriées pour protéger le système climatique”, son inaction ou son action défavorable à l’environnement pourrait constituer un “fait internationalement illicite”.
Le train, un acteur de la décarbonation peu adapté au changement climatique
Image par inkflo de Pixabay.
Le site goodplanet.info revient sur l’intervention de Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs, lors des rencontres Economiques d’Aix-en-Provence de juillet dernier. Il s’est notamment exprimé sur les difficultés du réseau ferroviaire français à s’adapter à la recrudescence des intempéries due au changement climatique. Inondations, gels, éboulements, fortes chaleurs qui dilatent les rails, les problématiques à gérer se succèdent. Elles ont une incidence sur le service proposé, puisque selon Christophe Fanichet : « Un retard sur 10, c’est dû au changement climatique, la chaleur, les inondations, du vent », et de plus « on a 2 à 3 fois plus d’arbres qui se mettent en travers des voies, et c’est ça le changement climatique », a précisé le PDG de SNF voyageurs. Ces sinistres pertubent les lignes et ont forcément un coût pour la SNCF : « de 2019 à 2022, SNCF Réseau et SNCF Gares et Connexions ont recensé 3 139 sinistres d’origine naturelle ayant causé un préjudice total de 70,8 millions d’euros.»
Dossier. Les festivals d’été : comment diffuser la culture sans faire exploser la facture environnementale ?
Photo : Céline Patissier.
Cette semaine, Capitaine Carbone a mis le cap sur les festivals d’été avec une question : comment continuer à diffuser la culture sur nos territoires, soutenir la création artistique et faire vivre l’expérience collective sans faire exploser la facture environnementale ?
Bilan carbone, transports, alimentation, scénographie, déchets, énergies : nous explorons les leviers d’action concrets et les bonnes pratiques pour repenser les festivals à l’aune des défis climatiques. Deux témoignages éclairants viennent enrichir ce dossier et apporter de la nuance : Benoît PASCAL, directeur du World Festival Ambert et Jérôme BOURDEL, directeur commercial et projets chez GCK Energy.
Adieu le bus et l’avion : cet orchestre symphonique fait ses tournées à vélo
Image par Thomas de Pixabay.
Toujours sur le sujet de la décarbonation du secteur culturel, reporterre.net s’est lancé dans une série d’articles intitulée : À vélo, à pied, en péniche… Les tournées écolos d’artistes . Le premier reportage nous fait vivre la tournée à vélo de l’orchestre symphonique Les Forces majeures dans le Nord de la France. L’orchestre symphonique a traversé 26 villes entièrement à vélo pendant un mois entre Paris et Roubaix. Instruments sur les épaules ou dans des remorques sur-mesure, le cortège s’est déplacé à son rythme en imposant aux structures d’accueil de travailler ensemble pour que la tournée suive une logique géographique. « On impose une collaboration à des partenaires qui sont voisins plutôt que chacun ne le fasse dans son coin », résume Robin Ducancel, l’un des musiciens de l’orchestre. « Une telle initiative permet de remettre en question le modèle [des tournées d’artistes] dans sa globalité », précise l’article, et de largement limiter leurs émissions de gaz à effet de serre.
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